Reines et Princesses-Dynasties d'Europe

Reines et Princesses-Dynasties d'Europe

FAMILLE DE FRANCOIS, Duc de LORRAINE, Empereur Francois I du St Empire Romain et Archiduchesse MARIE THERESE d'AUTRICHE, "Roi Apostolique de HONGRIE"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DESCENDANCE DE

MARIE THERESE D AUTRICHE

ET

FRANCOIS DE LORRAINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MARIE ANNE D'AUTRICHE, Archiduchesse  d'Autriche

 

 

Marie Anne de Habsbourg

 

 

Marie-Anne Josèphe Antoinette d'Autriche, née au Palais de la Hofburg à Vienne le 6 octobre 1738 et décédée à Klagenfurt le 19 octobre 1789, est la seconde fille de l'empereur François Ier de Lorraine et de l'impératrice-reine Marie-Thérèse.

 

Archiduchesse d'Autriche dès sa naissance, elle est dans son enfance l'héritière présomptive de la couronne en tant qu'aînée des enfants survivants du couple impérial.

 

Cependant, affectée par des maladies et des handicaps, elle ne peut être promise en mariage.

En 1766, elle est nommée abbesse du Frauenstift de Prague, mais elle se retire rapidement au couvent de Klagenfurt, où elle passera le reste de sa vie.

 

Son palais à Klagenfurt, connu sous le nom de Mariannengasse, est de nos jours le Palais épiscopal.

 

 

L'archiduchesse Marie-Anne, aussi connue sous le nom de Marianne, est née le 6 octobre 1738 au palais de la Hofburg à Vienne, résidence de la puissante dynastie des Habsbourg.

 

Petite-fille de l'empereur Charles VI, elle est la deuxième enfant de l'archiduchesse héritière Marie-Thérèse et du grand-duc François-Etienne de Lorraine.

 

Les premières années de Marie-Anne sont marquées par la guerre et le décès de son grand-père en octobre 1740.

 

De nombreux princes européens s'allient alors pour démanteler les territoires de la jeune souveraine Marie-Thérèse et bloquer l'élection de son époux au titre d'empereur.

 

Marie-Thérèse confère à sa fille une éducation typique des cours royales de l'époque, en mettant l'accent sur ses aptitudes musicales, mais néglige ses autres talents.

 

Marie-Anne est la moins chérie et la moins estimée des enfants de Marie-Thérèse.

Son frère Joseph, ainsi que ses sœurs cadettes Marie-Élisabeth, surnommée « Liesl », et Marie-Christine, appelée « Mimi », reçoivent toute l'attention et l'affection maternelles : Joseph en tant qu'héritier mâle, Marie-Élisabeth pour sa beauté et Marie-Christine en tant que favorite de leur mère.

 

Douée d'intelligence, Marie-Anne se passionne pour la peinture et les sciences.

Cependant, elle est affaiblie par des maladies exacerbées par le froid glacial de la Hofburg.

 

En 1757, Marie-Anne a failli mourir d'une pneumonie et a même reçu l'extrême-onction.

Elle a survécu, mais sa capacité respiratoire a été définitivement réduite, et la fusion de ses vertèbres l'a rendue bossue.

 

Suite à cela, elle s'est rapprochée de son père, pour qui elle aurait été son enfant préféré.

La mort de François Ier a été un coup dur pour elle.

 

En raison de son handicap, sa mère ne pouvait pas lui trouver un mari royal comme pour ses sœurs.

Ainsi, en 1766, Marie-Anne a été nommée abbesse du chapitre impérial des Dames Nobles de Prague avec une rente annuelle de 80 000 florins. Cependant, contre l'avis de sa mère, elle a renoncé à sa position à Prague pour devenir abbesse de Klagenfurt avec une rente inférieure.

 

Avant de partir pour Klagenfurt, Marie-Anne a enrichi la collection numismatique de son père, qui est devenue une partie de la collection du Muséum d'histoire naturelle de Vienne, avec l'aide de son mentor Ignaz von Born.

Elle a également créé sa propre collection d'insectes et de minéraux.

Elle a financé des projets sociaux, des fouilles archéologiques, ainsi que des scientifiques et des artistes.

 

Marie-Anne a aussi rédigé un livre sur la politique de sa mère.

Reconnue pour ses aquarelles et dessins par les artistes professionnels, elle devient membre honoraire de l'Académie des beaux-arts de Vienne en 1767 et membre de l'Académie des beaux-arts de Florence en 1769.

 

Malgré son intelligence et ses multiples talents, la haute société ne l'apprécie pas en raison de ses intérêts scientifiques, jugés inappropriés pour une femme, bien que le monde scientifique et artistique la valorise.

 

L'impératrice Marie-Thérèse s'éteint le 29 novembre 1780.

Quatre mois après, Joseph II, nouvel empereur du Saint-Empire, envoie Marie-Anne et sa sœur Marie-Élisabeth, devenue abbesse d'Innsbruck, dans leurs couvents respectifs.

 

Marie-Anne s'établit à Klagenfurt et, devenue proche de Marie-Élisabeth, elles y vivent ensemble jusqu'à leur décès.

 

Lorsque Marie-Antoinette se rend à Versailles en 1770 pour épouser le futur Louis XVI, elle s'arrête une nuit à Klagenfurt.

 

Dès l'hiver 1788, la santé de Marie-Anne décline.

Ses problèmes respiratoires s'aggravent et elle est contrainte à l'usage d'un fauteuil roulant.

 

Pendant que la Révolution française commence à gronder, révélant le courage de sa sœur cadette Marie-Antoinette, l'archiduchesse décède le 19 novembre 1789 à l'âge de 51 ans, entourée de ses amis les plus chers.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Isabelle-Marie

de BOURBON-PARME

 

1ère épouse de 

 

Joseph II, Empereur du St Empire Romain

 

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Isabelle appartient à la Maison de Bourbon par son père, l'infant d'Espagne, et par sa mère, fille de France.

Le mariage de ses parents s'insère dans les relations franco-espagnoles qui découlent de l'accession au trône d'Espagne du duc d'Anjou, petit-fils de Louis XIV de France.

 

En 1739, Louise-Élisabeth de France, âgée de 12 ans, épouse Philippe d'Espagne, âgé de 18 ans.

L'infant d'Espagne, troisième fils du roi, n'était pas destiné à régner.

Ce mariage, convenable mais sans éclat, obligeait la fille aînée du roi de France à s'effacer devant sa belle-mère et ses belles-sœurs, issues de maisons moins prestigieuses que la Maison de France.

 

Élevée à la cour de son grand-père Philippe V à Madrid, Isabelle, infante d'Espagne, est influencée par sa grand-mère ambitieuse, Élisabeth Farnèse, qui aspire à récupérer les territoires qu'elle considère comme son héritage : le grand-duché de Toscane et les duchés de Parme, Plaisance et Guastalla.

 

Grâce au traité d'Aix-la-Chapelle en 1748, l'infant Philippe est nommé duc de Parme, Plaisance et Guastalla.

Il prend possession de ses duchés et de ses trois cent mille sujets, tandis que la nouvelle duchesse visite Versailles pour remercier son père, le roi Louis XV, et s'assurer de son soutien et de ses aides financières.

 

Isabelle se consacre à l'apprentissage du violon et à la lecture d'ouvrages philosophiques, historiques et théologiques, appréciant particulièrement Bossuet et Law.

 

Dans le contexte du rapprochement entre les maisons de Bourbon et de Habsbourg-Lorraine, elle se marie le 6 octobre 1760, à 18 ans, avec celui qui deviendra l'empereur Joseph II. 

 

Elle est mère de deux filles, Marie-Thérèse (1762-1770) et Marie-Christine (1763-1763). Isabelle et sa belle-sœur, l'archiduchesse Marie-Christine, deviennent rapidement amies ; bien qu'elles se rencontrent quotidiennement, la vie de cour les sépare et elles correspondent abondamment.

 

On parle de sentiments amoureux ardents chez Isabelle, combattus en vain et non partagés par Marie-Christine, sentiments qui restent platoniques dans le cadre oppressant d'une cour royale où toute émotion est taboue et, par réaction, exacerbée.

 

Isabelle donne naissance en 1763 à une fille, également nommée Marie-Christine, qui décède durant l'accouchement.

Peu après, Isabelle succombe à la variole.

 

Isabelle repose dans la crypte des Capucins, la nécropole des Habsbourg à Vienne.

 

L'archiduc, quant à lui, reste inconsolable. Il se remarie néanmoins, mais il est très dur avec sa seconde épouse, Josépha de Bavière.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Marie-Josephe de BAVIERE

2 ème épouse de 

 

Joseph II, Empereur du St Empire Romain

 

 

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Josépha est la septième et dernière enfant de Charles VII, Empereur du Saint-Empire, et de son épouse, l'archiduchesse Marie-Amélie d'Autriche.

 

Parmi les sept enfants du couple, quatre survivent jusqu'à l'âge adulte.

Josépha a un frère, l'électeur Maximilien III Joseph de Bavière, et deux sœurs, Marie-Antoinette de Bavière, électrice consort de Saxe, et Marie-Anne de Bavière, margravine de Bade-Bade.

 

Le 13 janvier 1765, elle épouse par procuration Joseph de Habsbourg-Lorraine, roi de Germanie et héritier de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche.

 

Le mariage, loin d'être heureux, est arrangé sous la pression de l'impératrice-mère Marie-Thérèse d'Autriche.

Après avoir vécu les difficultés d'une guerre de succession, elle souhaite que son héritier ait une descendance masculine pour perpétuer l'héritage impérial.

 

Sur l'insistance du prince Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg, qui veut assurer une alliance avec une princesse de Bavière, Josépha est choisie comme épouse.

 

Bien que ses détracteurs à la cour reconnaissent sa gentillesse, son utilité, son amabilité et sa bienveillance, ils critiquent son intelligence limitée et son manque de culture.

 

Avec le temps, Joseph traite Josépha avec une froideur absolue.

 

Lorsque Joseph succède à François Ier en tant que Joseph II, Josépha devient impératrice du Saint-Empire.

 

Cependant, sa belle-mère demeure la figure dominante de l'empire et de la cour viennoise.

 

Leur union reste sans enfant, et bien que la santé précaire de Josépha laisse parfois penser à une grossesse, le mariage ne dure que deux ans.

 

Josépha décède de la variole le 28 mai 1767, tout comme Isabelle de Bourbon-Parme avant elle.

 

Elle est inhumée dans la crypte des Capucins à Vienne, sans la présence de l'empereur à ses funérailles.

 

Malgré son impopularité, l'impératrice joue un rôle involontaire dans la vie politique après son décès quand Joseph II a revendiqué la souveraineté sur une grande partie de la Bavière en 1778 et 1779, invoquant, entre autres raisons, son mariage avec une princesse bavaroise.

 

 

 

 

 

 

 

Marie Christine,

Archiduchesse d'AUTRICHE

 

 

 

 

 

 

 

marie christine

 

 

 

L'archiduchesse, cinquième enfant de l'empereur François Ier de Lorraine et de l'impératrice-reine Marie-Thérèse, était chère à sa mère.

 

Marie-Christine, affectueusement appelée Mimi par sa famille, née le même jour que sa mère (13 mai) et après la naissance tant attendue de l'héritier du trône, le futur Joseph II en mars 1741, était la préférée de l'impératrice.

 

Cette faveur maternelle lui attira la jalousie de ses frères et sœurs, en particulier de l'empereur Joseph II, dont la première épouse, Isabelle de Parme, semblait également préférer la compagnie de Marie-Christine à celle de son époux.

Les lettres passionnées d'Isabelle à Marie-Christine révèlent les sentiments intenses d'Isabelle, une jeune femme étrangère, très intelligente mais émotionnellement fragile, envers sa belle-sœur.

 

À cette période, Marie-Christine était éprise du duc Louis de Wurtemberg, allant jusqu'à se fiancer secrètement avec lui.

Cependant, le mariage ne se réalisa pas, l'Impératrice jugeant le prince, issu d'une modeste lignée régnante, comme un parti inadéquat.

 

Devant l'affection grandissante d'Isabelle, Marie-Christine décida d'éviter toute rencontre en tête-à-tête avec elle, ne la voyant désormais que lors des événements officiels de la Cour.

 

Marie-Christine, une femme d'une grande intelligence, a su, avec les conseils de sa belle-sœur Isabelle de Bourbon-Parme, gérer habilement ses relations familiales, en particulier avec sa mère.

Après le décès soudain de son père, l'empereur François Ier, qui a plongé l'impératrice Marie-Thérèse dans une profonde dépression, Marie-Christine a saisi l'opportunité pour obtenir de sa mère l'autorisation de se marier par amour et non pour des raisons d'État.

 

Amoureuse du prince Albert de Saxe depuis quelque temps, elle a dû faire face au refus initial de l'impératrice qui trouvait cette union peu avantageuse et à celui de l'empereur qui souhaitait la marier au fils de sa sœur défunte, Benoît de Savoie, comte de Chablais.

 

Avec la mort de son père en août 1765 et le chagrin profond de sa mère, Marie-Christine a finalement réussi à épouser Albert en 1766.

À la suite de cela, Marie-Thérèse a conféré à son gendre le titre de duc de Teschen, et le couple a été nommé gouverneur des Pays-Bas autrichiens après le décès de leur oncle, le prince Charles-Alexandre de Lorraine, en 1780.

 

Marie-Christine était probablement la sœur avec laquelle Marie-Antoinette, plus jeune de treize ans, s'entendait le moins bien.

La préférence marquée de leur mère ne lui fut jamais pardonnée.

 

L'union entre Albert et Marie-Christine était cependant parfaitement heureuse, partageant notamment une passion commune pour le dessin.

Albert a constitué l'une des plus remarquables collections de dessins au monde, désormais préservée au sein du célèbre musée viennois qui porte son nom, l'Albertina.

De son côté, Marie-Christine, en amatrice, peignait des aquarelles et des gouaches, aujourd'hui exposées à Schoenbrunn, offrant un aperçu intime de la famille impériale.

 

La seule ombre au tableau de ce mariage fut leur descendance : Albert et Marie-Christine n'eurent qu'une fille, qui décéda le lendemain de sa naissance, le 17 mai 1767.

 

Le couple dut faire face à la révolte de leurs états, provoquée par les réformes maladroites de l'empereur Joseph II, le frère de Marie-Christine.

Ce fut la révolution brabançonne qui, en 1789, mena à la création des États belgiques unis.

 

Après une brève tentative de reconquête par l'Autriche en 1793, Marie-Christine et Albert, expulsés par les armées de la Révolution française, se réfugièrent dans la capitale autrichienne.

 

Décédée du typhus en 1798, Marie-Christine fut enterrée à Vienne, dans la crypte impériale de l'église des Capucins, la nécropole traditionnelle des Habsbourg.

 

 

 

 

 

 

 

Marie Elizabeth,

Archiduchesse d'AUTRICHE

 

 

marie elisabeth

 

 

 

Née à Vienne le 13 août 1743, l'archiduchesse est le sixième enfant du couple royal.

 

Son père, alors grand-duc de Toscane, ne sera couronné empereur qu'en 1745.

 

Elle est prénommée d'après une de ses sœurs aînées décédée en bas âge, partageant également son prénom avec sa grand-tante, Marie-Élisabeth d'Autriche, ancienne gouvernante des Pays-Bas autrichiens, décédée trois ans auparavant.

 

À sa naissance, la guerre de Succession d'Autriche fait rage : le duc de Bavière a été élu empereur grâce au soutien de la France, tandis que le jeune roi Frédéric II de Prusse a conquis de manière inattendue et violente la Silésie, la province la plus prospère des territoires de la Maison d'Autriche.

 

Signé juste un mois après la naissance de l'archiduchesse, le Traité de Worms permet à l'Autriche et à ses alliés de reprendre les hostilités.

Cependant, la victoire tarde et les armées françaises s'emparent des Pays-Bas autrichiens.

 

Pendant ce temps, l'impératrice, qui détient le pouvoir effectif, réforme ses territoires et provoque une révolution diplomatique en optant, contre l'avis de l'empereur, pour une alliance avec l'ennemi de longue date : la France.

Ainsi naît l'idée d'une union entre les membres de la Maison de Bourbon et ceux de la Maison de Habsbourg-Lorraine.

 

Marie-Élisabeth, alors âgée de 24 ans, demeure célibataire à cette période. Considérée comme la plus belle fille du couple impérial, elle se montre assez fière de sa beauté, au point de susciter les plaintes de sa mère.

Parfois perfide, elle a tendance à la moquerie et partage avec sa grand-mère Élisabeth-Charlotte d'Orléans une franchise notable.

 

La guerre de Sept Ans, qui s'est étendue de 1756 à 1763, a marqué la période de l'adolescence et du passage à l'âge adulte de l'archiduchesse.

 

Le faible nombre de princes de sa génération éligibles au mariage ne lui a pas permis de se marier.

 

Toutefois, l'alliance avec les Bourbon laissait présager à Marie-Élisabeth un mariage encore plus prestigieux que ceux de ses frères et sœurs.

 

Louis XV, veuf depuis juin 1768, semblait être un parti idéal.

À 25 ans, la beauté renommée de Marie-Élisabeth aurait dû faire d'elle l'épouse parfaite.

 

Néanmoins, elle ne se rendra jamais à Versailles. La variole détruira ses espoirs et sa beauté, lui infligeant des cicatrices permanentes sur le visage et un goitre.

 

Comme sa belle-sœur Anne-Charlotte de Lorraine, qui n'avait pas pu se marier, l'impératrice a destiné Marie-Élisabeth à une vie religieuse (mais non cloîtrée) en la nommant abbesse du chapitre des chanoinesses nobles d'Innsbruck, fondé après le décès de son mari en 1765.

 

Loin du Tyrol, l'archiduchesse est restée auprès de sa famille à Schönbrunn et à la Hofburg jusqu'au décès de sa mère en 1780.

 

Son frère, l'empereur Joseph II, souhaitant dissoudre cette « République de Femme », renvoya ses sœurs abbesses dans leurs chapitres respectifs.

 

Marie-Élisabeth rejoignit alors sa sœur Marie-Anne, abbesse du chapitre des Dames nobles de Prague, et lui succéda en 1789.

 

Elle y vécut la tragédie de sa jeune sœur, la reine de France.

 

En fuyant l'armée napoléonienne, elle trouva refuge à Linz où elle décéda le 22 septembre 1808, à l'âge de 65 ans.

 

 

 

 

 

 

 

Maria Amalia,

Archiduchesse d'AUTRICHE

 

 

maria amalia

 

 

Marie-Amélie, archiduchesse, est la huitième progéniture de l'empereur François Ier et de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche.

 

Face à l'absence de princes compatibles de la même génération que ses filles aînées, l'impératrice les présumait destinées au célibat.

Élevée à la cour viennoise, oscillant entre la Hofburg et le château de Schönbrunn, Marie-Amélie voit le jour à l'issue de la guerre de Succession d'Autriche.

 

À cette époque, le règne de Marie-Thérèse se renforce, son prestige s'accroît et sa lignée se fortifie avec la venue de trois héritiers mâles.

 

Dans cet environnement, elle grandit éclipsée par ses sœurs, vouées à des destins plus éclatants.

 

Trouvant un soutien affectif auprès de ses sœurs cadettes, nettement plus jeunes — nées entre 1750 et 1755 —, cette situation entrave son développement en maturité.

 

La disparition de son père survient en 1765, lorsqu'il décède subitement à Innsbruck pendant les célébrations du mariage de son fils Pierre-Léopold avec Marie-Louise d'Espagne.

Effectivement, le renversement des alliances de 1756 a initié la réconciliation entre les Maisons d'Habsbourg et de Bourbon.

 

Après le décès des archiduchesses Marie-Jeanne et Marie-Josèphe en 1762 et 1767, Marie-Caroline, âgée de 15 ans, épousa Ferdinand Ier en 1768, alors que la plus jeune, Marie-Antoinette, 13 ans, était destinée à Louis-Auguste de France.

 

Pendant ce temps, Marie-Christine, utilisant le désarroi de sa mère, obtint la promesse de ne pas être mariée contre son gré et de pouvoir choisir l'homme qu'elle aimait, un prince cadet de la Maison de Saxe : Albert de Saxe-Teschen.

En 1762, l'archiduchesse Marie-Jeanne Gabrielle, sœur cadette de Marie-Amélie, décéda.

 

Promise à Ferdinand Ier, le fils cadet du roi Charles III d'Espagne, qui avait alors 11 ans, l'impératrice, désireuse de renforcer l'alliance avec les Bourbons, voulait que Marie-Amélie remplace sa sœur.

 

Cependant, le roi d'Espagne jugea l'écart d'âge entre son fils et l'archiduchesse trop important.

L'impératrice, après avoir proposé l'archiduchesse Marie-Josèphe, contemporaine de Ferdinand, dut faire face au décès de la jeune fille de la variole juste avant son départ.

 

Inébranlable, elle unit l'année suivante, en 1768, l'archiduchesse Marie-Caroline, une autre de ses jeunes sœurs, au monarque de Naples.

 

L'archiduchesse, considérée comme une belle femme énergique et appréciée à Vienne, a partagé des sentiments réciproques avec un homme de son âge : le séduisant Charles-Auguste, prince héritier du duché de Deux-Ponts.

 

Elle désire, à l'instar de sa sœur Marie-Christine, épouser l'homme qu'elle aime.

Bien que Marie-Thérèse et son fils tiennent le jeune prince en haute estime, ils jugent, de concert avec leur principal ministre, le chancelier Kaunitz, qu'un tel mariage serait indigne d'une archiduchesse, le prince étant destiné à régner sur une petite principauté rhénane à la périphérie de l'Empire et de la France.

Il n'est même pas membre du Collège Électoral et, qui plus est, il n'est pas catholique.

 

Néanmoins, il existe un souverain Bourbon célibataire en la personne de Ferdinand Ier de Parme.

À 17 ans, ce jeune duc est le petit-fils du roi de France et le neveu du roi d'Espagne.

Devenu orphelin très jeune, il gouverne sous la régence de ministres choisis par son grand-père et son oncle.

Sa sœur aînée, Isabelle, qui a fait office de mère, a épousé en 1760 Joseph II, le frère de Marie-Amélie.

Décédée prématurément, elle a laissé l'empereur jeune et inconsolable.

 

Du côté de Parme, Ferdinand, plus jeune que Marie-Amélie de cinq ans et d'une grande piété frôlant la bigoterie, aurait préféré être moine.

Il est perçu par l'Europe des Lumières comme ayant certains signes de déséquilibre mental.

 

Guillaume du Tillot, premier ministre de Ferdinand, nommé par la France et l'Espagne et soutenu par le duc de Choiseul, favorise le mariage avec Marie-Béatrice d'Este, fille du duc de Modène Hercule III d'Este.

Le duc de Choiseul propose quant à lui Bathilde d'Orléans, une cousine de Louis XV, très fortunée, mais l'Espagne rejette cette idée.

L'accord s'établit donc autour de Marie-Amélie.

 

Désespérée, elle implore en vain.

Fidèle à son rôle de souveraine, l'impératrice demeure inébranlable.

 

Le mariage est célébré par procuration à Vienne le 29 juin 1769. Marie-Amélie part d'Autriche le 1er juillet 1769 et atteint Mantoue le 16 juillet, accompagnée de son frère, le futur empereur Joseph II.

 

Ferdinand va à leur rencontre avec le duc Sforza Cesarini et le duc Grillo. Lors d'une cérémonie, l'évêque ratifie le mariage le 19 juillet au Palais ducal de Colorno, suivi de festivités et de divertissements.

 

Le couple ducal arrive à Parme le matin du 24.

Bientôt, en raison de son mode de vie qui dédaigne le protocole ducal, Marie-Amélie provoque des scandales parmi l'aristocratie européenne : elle emprunte de l'argent à des usuriers, et les gardes du corps se joignent aux danses et jeux.

 

Marie-Thérèse conseille à Marie-Amélie de modérer ses dépenses et insiste pour arrêter le financement de la cour de Parme, mais face à l'opposition de son fils Joseph, elle parvient à persuader les cours royales de France et d'Espagne.

 

En 1773, l'impératrice tente de se réconcilier avec sa fille lors de la naissance du prince héritier de Parme, mais sans succès durable.

En 1775, lors de la visite de l'archiduchesse Marie-Christine à Parme, elle rapporte à leur mère que sa sœur a perdu sa beauté et sa joie de vivre, et qu'elle est devenue impopulaire.

 

Toutefois, Marie-Christine, la fille préférée de Marie-Thérèse et endeuillée de son unique enfant, est réputée pour sa tendance à médire et à créer des discordes familiales.

 

En réalité, il semble que les Parmesans étaient très attachés à leur souveraine.

 

Par ailleurs, Marie-Amélie maintient des liens étroits avec ses sœurs cadettes, Marie-Caroline, reine de Naples et de Sicile, et Marie-Antoinette, reine de France, avec qui elle entretient une abondante correspondance.

 

La dernière lettre rédigée par Marie-Antoinette en prison, destinée secrètement à Marie-Amélie, témoigne du destin tragique du couple royal français et de l'opposition farouche de Marie-Amélie, à l'instar de sa sœur Marie-Caroline, envers les révolutionnaires français.

 

En 1792, Marie-Amélie et Ferdinand Ier marient leur fille aînée à un prince de Saxe et, en 1795, leur fils prend pour épouse sa cousine, l'infante Marie-Louise d'Espagne.

 

Malgré leur neutralité dans le conflit franco-autrichien, leur duché est occupé par les troupes de Napoléon Bonaparte en 1796, puis à nouveau en 1801.

 

Alors qu'un royaume d'Étrurie est formé par Napoléon pour le prince héritier de Parme en Espagne, Ferdinand décède, laissant la régence à sa femme.

 

Des rumeurs accusent un ministre francophile d'avoir empoisonné le duc.

 

Cette régence est de courte durée ; le 22 octobre 1802, le conseil de régence est dissous par les forces françaises et le duché est annexé.

 

Marie-Amélie et sa famille s'exilent en Autriche, où elle décède à Prague en 1804, quelques mois seulement après sa fille aînée et son fils, le roi d'Étrurie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 Infante Maria Luisa d'ESPAGNE 

 

épouse de

 

Leopold II, Empereur du St Empire Romain 

 

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La cinquième fille de Charles III d'Espagne et de Marie-Amélie de Saxe, était la petite-fille de Philippe V d'Espagne et d'Élisabeth Farnèse du côté paternel, et du roi de Pologne, électeur de Saxe Auguste III et de Marie-Josèphe d'Autriche du côté maternel.

 

Trois de ses quatre sœurs aînées sont décédées avant l'âge de cinq ans.

Son frère Philippe, qui était handicapé, a été écarté de la succession au trône.

Ses deux frères cadets, Charles et Ferdinand, sont devenus roi d'Espagne et roi des Deux-Siciles, respectivement.

 

Pour l'archiduc Charles d'Autriche était destinée la Toscane et, pour éviter de froisser à nouveau le roi d'Espagne, un mariage avec une infante espagnole.

 

Toutefois, le jeune archiduc promis à un brillant avenir décéda en 1761 à l'âge de 16 ans.

 

Son frère cadet, l'archiduc Pierre-Léopold, fut désigné pour lui succéder et pour épouser une infante.

 

Néanmoins, l'aînée des infantes était de quatre ans son aînée et dotée d'un physique peu avantageux.

La cour de Vienne lui préféra donc Marie-Louise.

 

L'infante Marie-Louise d'Espagne épousa à Innsbruck le 4 août 1765 le futur empereur Léopold II, fils de l'empereur François Ier et de l'impératrice Marie-Thérèse, reine de Hongrie et de Bohême, archiduchesse souveraine d'Autriche.

 

L'infante, alors âgée de vingt deux ans, fut une agréable surprise pour ce dernier qui trouva son épouse bien plus belle que ne le laissaient entendre les rapports diplomatiques.

 

Pour le grand bonheur de sa belle-mère autrichienne, la grande-duchesse de Toscane mit au monde 16 enfants, dont 12 garçons et 4 filles, la majorité ayant survécu à l'enfance.

 

À l'encontre des coutumes de leur temps, le grand-duc et la grande-duchesse ne confièrent pas l'éducation de leurs enfants à des précepteurs et serviteurs, mais s'en chargèrent personnellement, les préservant du cérémonial et des mondanités, et leur permettant de vivre dans une relative simplicité.

 

Tout en veillant à la continuité de la Maison de Habsbourg-Lorraine, la grande-duchesse Marie-Louise fut informée des mariages de ses belles-sœurs autrichiennes avec des membres de sa propre famille.

 

Le 8 janvier 1788, à 42 ans, elle donna naissance à Pise à son seizième enfant.

 

À Vienne, célébrant l'alliance austro-russe, son fils aîné se maria avec la princesse Élisabeth de Wurtemberg, belle-sœur du tsarévitch.

 

L'empereur Joseph II décéda prématurément en 1790.

Le grand-duc et la grande-duchesse de Toscane, accompagnés de leur nombreuse descendance, quittèrent les palais florentins pour ceux de Vienne, où ils rejoignirent leur fils aîné, devenu veuf à 22 ans.

 

Léopold prit la couronne impériale, remaria son fils à une de ses cousines napolitaines, conclut la paix avec la Turquie, signa la Déclaration de Pillnitz et vit naître sa petite-fille, l'archiduchesse Marie-Louise d'Autriche - future impératrice des Français, ainsi nommée en l'honneur de sa grand-mère - avant de décéder lui-même en mars 1792.

 

Son fils lui succéda et prit le nom de François II à l'âge de 24 ans.

 

Le mois suivant, sous l'approbation du roi Louis XVI et de la reine Marie-Antoinette, qui cherchaient à consolider leur règne, la France révolutionnaire proclama une guerre à l'Europe qui allait perdurer un quart de siècle.

 

Devenue impératrice douairière, Marie-Louise ne fut pas témoin du bouleversement révolutionnaire qui renversa sa famille.

 

Elle décéda deux mois après son époux, à l'âge de 46 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie Karoline

Archiduchesse d'AUTRICHE,

Reine des DEUX-SICILES

 

marie caroline

 

 

Née le 13 août 1752 à Vienne, l'archiduchesse est le treizième enfant de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et de François Ier, empereur du Saint-Empire.

Elle est la troisième fille du couple impérial à recevoir ce prénom après Marie-Caroline d'Autriche (1740-1741) et Marie-Caroline d'Autriche (1748).

 

Elle reçoit les noms de baptême de Marie-Charlotte Louise Jeanne Josèphe Antoinette, mais est connue, après son mariage dans son royaume de Naples, comme la reine Marie-Caroline.

Elle est la sœur aînée de Marie-Antoinette, reine de France.

 

Marie-Caroline d'Autriche, fille du couple impérial, a été fiancée au roi Ferdinand Ier des Deux-Siciles.

Cette union stratégique, fruit d'une décision familiale, a permis d'assurer la continuité de la lignée impériale.

 

Marie-Caroline a été mariée à Ferdinand Ier, qui était le troisième de la fratrie à accéder au trône.

Ses deux sœurs, Marie-Jeanne et Marie-Josèphe, étant décédées avant elle, Marie-Caroline a été la dernière représentante de la famille à convoler.

Son union avec Ferdinand Ier s'est avérée être un mariage d'amour, mais la Reine a exprimé des sentiments de tristesse et de désappointement quant à sa vie de couple.

 

Cependant, elle s'acquitte de ses devoirs de reine, exerçant une influence notable sur son époux, le roi Ferdinand IV, et donnant à la couronne dix-huit enfants.

Possédant une forte personnalité, elle exerce une domination effective sur son époux.

En raison du destin tragique de sa sœur cadette, elle devient une opposante farouche de la Révolution.

 

Poursuivant la stratégie de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, elle a cherché à renforcer les liens entre les Maisons de Habsbourg-Lorraine et de Bourbon.

Dans le cadre de ses stratégies matrimoniales, elle a su maximiser les bénéfices de ses unions en accaparant les trônes d'Europe.

 

Ses filles ont été mariées à des membres de sa famille, tels que l'Empereur François, le grand-duc de Toscane et le prince des Asturies.

Son fils aîné, l'héritier du trône, prénommé François en l'honneur de son grand-père maternel, a également épousé ses cousines, d'abord Marie-Clémentine d'Autriche qui est décédée prématurément en 1801, puis Marie-Isabelle d'Espagne qui lui a donné une nombreuse progéniture.

 

Le soutien stratégique de son favori Joseph Acton et de l'ambassadeur britannique Hamilton lui a permis d'engager en 1798 les hostilités contre les armées de la France révolutionnaire.

Cependant, les victoires de la France l'ont contrainte à trouver refuge en Sicile, où elle a dû faire face à des conditions de vie extrêmement difficiles et à une mauvaise adaptation au climat.

 

Des rumeurs circulent, évoquant son usage de substances illicites, notamment de l'opium, pour tenter de surmonter cette épreuve.

En juin 1800, elle quitte Palerme en compagnie de Nelson et des Hamilton pour retourner à Vienne.

 

Marie-Caroline d'Autriche constitue une armée placée sous le commandement du cardinal Ruffo.

Pour les républicains, c'est la capitulation.

Les mois suivants, avec un conseil nommé par Ferdinand, commencent les procès contre les républicains : sur les quelque huit mille prisonniers, cent vingt-quatre ont été exécutés, six sont pardonnés, deux cent vingt-deux condamnés à mort ou à l'exil.

 

Parmi eux, certains ont été libérés, d'autres ont reçu des peines de prison, tandis que d'autres encore ont été déportés ou exilés.

Parmi les détenus, figurent plusieurs personnalités éminentes de la bourgeoisie et de l'intelligentsia napolitaines, originaires de diverses régions du Sud qui ont apporté leur soutien à la République.

 

Le souverain revient à Naples le 27 juin 1802, la souveraine le 15 août.

La souveraine de Naples ourdit des plans et ne respecte pas le traité signé avec la France.

 

Marie-Caroline d'Autriche a su saisir l'opportunité de renforcer son pouvoir en tissant des liens stratégiques avec les Maisons de Bourbon et de Habsbourg-Lorraine.

Cette stratégie matrimoniale, qui a vu son fils François, duc de Calabre, épouser l'archiduchesse Marie-Clémentine d'Autriche, et sa fille se marier avec le prince des Asturies, a été un véritable coup de maître.

Cette stratégie familiale vise à consolider les relations avec les maisons de Bourbon et de Habsbourg-Lorraine, et à assurer la descendance de la future duchesse de Berry.

 

Cependant, le décès prématuré de la duchesse de Calabre en 1803 conduit à un changement de conjoncture matrimoniale pour le duc, qui s'unit en 1803 à l'infante Marie-Isabelle d'Espagne.

Cependant, selon certaines rumeurs, le père de la jeune fille pourrait ne pas être le roi Charles IV, mais plutôt l'amant de la reine Marie-Louise, Manuel Godoy.

En réponse à ces rumeurs, la reine de Naples a qualifié sa bru de « bâtarde épileptique engendrée par le crime et la scélératesse ».

 

En 1804, Napoléon Ier contraint la reine à se séparer de son favori et annexe le nord du royaume.

Joseph Bonaparte devient alors le roi de Naples.

En réponse, elle a opté pour un second exil en Sicile, plus précisément à Palerme.

En 1806, son époux perd son trône napolitain à la suite d'une décision de Napoléon.

 

Malgré cette situation, elle poursuit ses objectifs stratégiques en mariant ses deux filles en 1807 et 1809 respectivement. Marie-Christine, 28 ans, s'unit à Charles Félix de Sardaigne, tandis que Marie-Amélie, 27 ans, devient la femme du duc d'Orléans (futur roi Louis-Philippe), tous deux princes en exil.

 

Cependant, suite à la première abdication de Napoléon en mars 1814, elle a exprimé de vives critiques à l'égard de la passivité de sa petite-fille et petite-nièce, Marie-Louise.

En Sicile, les actions des Anglais ont réduit de manière significative son influence.

En 1813, elle est chassée par les Anglais et trouve refuge épuisée à Vienne.

 

Marie-Caroline d'Autriche s'éteint à Vienne à l'âge de 62 ans, en septembre 1814, avant de voir le retour des Bourbons à Naples.

Le matin, sa femme de chambre la retrouve sans vie, la main tendue vers la sonnette.

Il est probable qu'elle soit décédée d'une crise d'apoplexie.

 

Sa dépouille est ensuite transférée dans la crypte des Capucins, où elle repose aux côtés de ceux de sa mère, Marie-Thérèse, surnommée « la Grande », et de son père, l'Empereur François Ier.

 

Elle était le dernier enfant du couple impérial encore en vie.

Son époux se remarie avant la fin de l'année et règne encore dix ans. 

 

 

 

 

 

 

 Maria Beatrice d'ESTE

 

épouse de

 

Ferdinand, Archiduc d'AUTRICHE et Duc de MODENE

 

Maria_Beatrice_dEste

 

 

Marie-Béatrice d'Este (née le 7 avril 1750 à Modène - décédée le 14 novembre 1829 à Vienne, en Autriche) est une princesse de Modène et duchesse de Massa et Carrare.

Issue de la lignée des maisons d'Este et de Cybo-Malaspina, elle est la dernière descendante des familles régnantes de Modène et de Reggio, ainsi que de Massa et Carrare.


Comme dans le duché de Modène (mais pas dans celui de Massa), la loi salique interdisait la succession au trône de Marie-Béatrice.

Son grand-père, François III, tenta au moins d'empêcher que le duché ne soit purement et simplement réabsorbé par le Saint-Empire.

 

 En 1753, un accord fut conclu entre les parties concernées, scellant la destinée de la jeune Marie-Béatrice.

Selon les termes de cette entente, la jeune fille fut promise à l'archiduc Pierre-Léopold, tandis que le duc de Modène le désignait comme successeur.

 

Cependant, le décès de son frère aîné en 1761 bouleversa ce plan. , Pierre-Léopold devint héritier du grand-duché de Toscane, l'accord fut mis à jour en 1763 en remplaçant son nom par celui de son frère cadet l'archiduc Ferdinand, quatre ans plus jeune que sa fiancée.

Le couple se maria à Milan, donnant naissance à la nouvelle maison de Habsbourg-Este.

 

En conséquence, François III restitua à Ferdinand son poste de gouverneur de Milan, où la nouvelle famille s'installa et où naquirent successivement les dix enfants du couple, contribuant ainsi au bonheur des dernières années de l'impératrice Marie-Thérèse.

 

En 1790, à la mort de sa mère, Marie-Béatrice accède au trône du duché de Massa et Carrare, qu'elle administre sans toutefois y résider de manière permanente.

 

En 1796, la dynastie est chassée par les troupes françaises et trouve refuge en Autriche.

Le duc Hercule III décède en 1803, puis c'est au tour de l'archiduc Ferdinand en 1806.

 

En 1808, lors de l'union de son fils avec sa cousine germaine, Marie-Louise, la plus jeune des archiduchesses de Habsbourg-Este, elle devient également la belle-mère de l'empereur François Ier d'Autriche.

 

La restauration de la dynastie s'effectue en 1815 avec l'accession au trône ducal de Massa et Carrare de Marie-Béatrice, qui reçoit également les fiefs impériaux de Lunigiana non rétablis par le Congrès de Vienne

et transférés presque immédiatement par elle à son fils François IV, qui est à son tour installé sur le trône de Modène comme héritier de son père Ferdinand, lui-même successeur légal des Este lors de l'extinction de leur lignée masculine.

 

Marie-Béatrice, que sa belle-mère, Marie-Thérèse d'Autriche, présentait comme un modèle à suivre pour ses filles, est décédée en 1829.

Elle a gouverné avec diligence, bien qu'en retrait, son petit duché toscan, qui a été bientôt intégré au duché de Modène par son fils et successeur. 

 

 

 

 

 

Marie Antoinette,

Archiduchesse d'AUTRICHE,

Reine de FRANCE

 

Marie-Antoinette-_1775

 

 

Marie-Antoinette, c'est la quinzième et avant-dernière des enfants de l'empereur François Ier du Saint-Empire et de l'archiduchesse d'Autriche, reine de Hongrie et de Bohême, Marie-Thérèse, que tout le monde appelait « la Grande ».

Elle a grandi avec ses cinq frères (Joseph, qui allait devenir empereur, et ses quatre autres frères, Charles, Léopold, Ferdinand et Maximilien) et ses huit sœurs (Marie-Anne, Marie-Christine, Marie-Élisabeth, Marie-Amélie, Marie-Jeanne

 Marie-Josèphe, Marie-Caroline)

 

Pendant son éducation, Marie-Antoinette apprend surtout à se tenir bien droite, à danser, à chanter et à faire la belle.

Du coup, elle n'a pas appris grand-chose sur la politique.

A dix ans, elle avait encore du mal à lire et à écrire en allemand, parlait pas beaucoup et pas très bien le français et l'italien (ce qui est un peu dommage, parce que ces trois langues, elles étaient parlées couramment dans la famille impériale).

 

Et puis, elle avait aussi commencé à apprendre les bases du latin. Mais l'impératrice, elle est pas contente du tout, elle dit que c'est la faute de Mme de Brandeis, et du coup elle la renvoie et elle la remplace par Mme de Lerchenfelda, qui est plus sévère.

Mais en fait, Maria Antonia, à ce moment-là, c'est juste une gamine espiègle, étourdie et qui aime bien se moquer des autres.

 

À l'époque, la cour d'Autriche a une étiquette moins stricte que celle de Versailles : les danses sont moins compliquées, le luxe est moindre et y a moins de monde.

Marie-Antoinette est très proche de sa sœur Marie-Caroline, qui a trois ans de plus qu'elle.

C'est une femme qui a du caractère et qui, pour réconcilier les Maisons d'Autriche et de France, va devenir reine de Naples et de Sicile en épousant Ferdinand, roi de Naples et de Sicile, en 1768.

 

L'archiduchesse a grandi dans une famille unie.

Ils gardaient les apparences, mais ils savaient aussi se faire des petits moments rien que tous ensemble, en famille.

 

Quand l'empereur François Ier est mort en 1765, l'impératrice a été inconsolable.

Marie-Antoinette, a eu neuf ans, elle était trop jeune pour comprendre, mais elle a quand même été très affectée par la mort de son père.

 

Son père, un philosophe, lui disait de penser de temps en temps à sa mort.

C'était un père sympathique, beaucoup moins strict que l'impératrice.

 

Le 7 février 1770, Marie-Antoinette, qui a 14 ans et trois mois, est « réglée ».

Ça veut dire qu'elle est prête à se marier à 11 ans et à donner un enfant pour la couronne de France.

Et là, les négociations pour le mariage se sont intensifiées.

 

Marie-Thérèse a demandé à ses amies, les princesses Charlotte et Louise de Hesse-Darmstadt, de suivre Marie Antoinette en France.

 

Le 14 mai 1770, pas loin de Compiègne, la jeune dauphine a rencontré le premier ministre, le duc de Choiseul, qui était venu la voir. Marie-Antoinette savait que le duc de Choiseul, qui était pour l'alliance autrichienne, était en fait l'artisan de son mariage.

 

La jeune princesse va attendre la cérémonie de son mariage près de Paris au château de la Muette, que le dauphin Louis avait acquis en 1764.

 

Elle est plutôt mignonne, mais elle est petite et elle a pas encore la « gorge » qu'on aime en France.

Elle est blonde, d'un blond assez voyant, genre roux, et qui, sous la poudre, devient rosé.

Ses yeux bleu clair sont un peu trop ressortis.

Son visage, avec son front bombé, est considéré comme trop haut, et son visage est en forme d'ovale, mais vraiment allongé.

 

Louis, son mari, qui est encore très jeune, l'aime, mais il est timide, il part très tôt chasser.

 

Elle a du mal à s'habituer au cérémonial français, au manque d'intimité, et elle peine avec « l'étiquette », ce rigide mode d'emploi de la cour.

 

Le roi Louis XV est mort le et Marie-Antoinette devient reine de France et de Navarre à 18 ans.

Toujours sans héritier à offrir à la France et toujours considérée comme une étrangère même par la famille royale qu'elle n'aime pas, la reine devient, dès l’été 1777, la cible de premières chansons hostiles qui circulent de Paris jusqu’à Versailles.

 

Et puis, le roi et la reine ne peuvent pas avoir d'enfants, ce qui fait jaser sur le fait que Louis XVI serait impuissant ou que Marie-Antoinette ne pourrait pas avoir d'enfants.

Ces rumeurs, elles se répandent

C'est le comte de Provence qui est derrière tout ça.

Il pense qu'il est le seul qui peut régner à la place de son frère.

 

Marie-Antoinette, elle aime le théâtre, la comédie, le jeu (pharaon, trictrac, billard...).

Elle aime la danse.

Elle aime les toilettes.

 

Même si elle a longtemps mené une vie facile, entre les intrigues de la Cour et sa ferme de Trianon, elle essaie d'avoir son mot à dire dans la politique du roi, de faire et défaire les ministres, toujours sur les conseils intéressés de ses amis.

Mais, contrairement à ce qu'on dit, son rôle politique est en fait super limité.

 

Elle a une petite bande d'amis, on les appelle les favoris : la princesse de Lamballe, le duc de Lauzun, le baron de Besenval, le duc de Coigny et la comtesse de Polignac, plus enjouée et spirituelle que la princesse de Lamballe, qu'elle trouve trop pieuse et timorée.

Du coup, elle suscite les jalousies des autres courtisans, surtout après avoir évincé de sa cour les vieux aristocrates.

 

En juillet 1785, y a eu l'« affaire du Collier » : les joailliers Boehmer et Bassange ont réclamé 1,6 million de livres à la reine pour un collier de diamants.

En fait, c'est le cardinal de Rohan qui avait mené les tractations pour la reine.

La reine, elle était au courant de rien, et quand le scandale a éclaté, la reine a demandé au roi d'obliger le cardinal à dire que c'est pas elle qui était derrière tout ça.

Du coup, le cardinal a été arrêté en pleine journée dans la Galerie des Glaces, devant tous les gens de la cour.

La reine, elle était innocente, mais après l'histoire du collier, les gens ne la voyaient pas vraiment comme avant.

 

Non seulement on n'a pas effacé l'affront, mais en plus, y a eu une vraie campagne de désinformation dans tout le royaume.

 

Le 5 mai 1789, les États généraux se réunissent.

Pendant la messe d'ouverture, Mgr de La Fare, qui était à la chaire, s'en est pris à Marie-Antoinette indirectement, en dénonçant le luxe fou de la cour.

Et puis, le 4 juin, le petit dauphin meurt.

Pour économiser, on a décidé de ne pas faire le cérémonial de Saint-Denis.

 

Avec tout ce qu'il se passe dans le monde politique, la famille royale ne peut pas faire son deuil comme il faut.

A Paris, y a des émeutes et le pain manque.

 

Du coup, ça donne les journées révolutionnaires d'octobre.

Pour la famille royale, la conséquence, c'est le départ de Versailles pour aller au palais des Tuileries.

 

Et puis, fin 1790, Breteuil propose un plan pour s'enfuir.

L'idée, c'était de quitter les Tuileries pour aller se réfugier à Montmédy, pas loin de la frontière.

 

Le 20 juin 1791, ilstente de s'évader, et ça échoue le lendemain parce qu'ils se sont fait reconnaître à Varennes-en-Argonne.

Le 10 août, les Tuileries ont été prises d'assaut et les gardes suisses ont été massacrés.

Le roi et sa famille se sont sauvés à l'Assemblée, qui a voté pour les mettre en prison.

Le lendemain, on les a emmenés à la prison du Temple.

 

Le 15 janvier 1793, la Convention a voté la mort du roi, mais juste à la majorité, avec le soutien du duc d'Orléans, le cousin du roi, qui s'appelait Philippe Égalité à l'époque.

Louis XVI a été exécuté le 21 janvier 1793.

 

 Le 2 août, Marie-Antoinette est séparée des autres princesses, sa fille Madame Royale et sa belle-sœur Madame Élisabeth.

Elle est emmenée à la Conciergerie.

 

Le 14 octobre 1793, Marie-Antoinette est jugée par le Tribunal révolutionnaire.

 

Le matin du 16 octobre, on l'a emmenée, les mains entravées et sur une charrette (alors que Louis XVI avait eu droit à un carrosse), de la Conciergerie, jusqu'à la place de la Révolution (qui s'appelait place Louis-XV avant, et qui est maintenant la place de la Concorde).

 

Elle est restée digne et elle a gardé la tête haute malgré les moqueries et les insultes des gens qui étaient là pour la voir passer (elle a mis une heure à traverser la place et à monter sur l'échafaud).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



23/10/2024
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