FAMILLE DE l' Archiduc KARL LUDWIG d'AUTRICHE
FAMILLE DE
l' Archiduc KARL LUDWIG d'AUTRICHE
Comtesse Sophie CHOTEK
von CHOTKOWA und WOGNIN
épouse de
l'Archiduc Franz Ferdinand d'AUTRICHE
La comtesse Sophie Chotek von Chotkowa und Wognin, née le 1er mars 1868 à Stuttgart, est la quatrième fille du comte Boguslaw Chotek et de la comtesse Wilhelmine Kinsky von Wchinitz und Tettau.
Élevée dans une éducation raffinée, Sophie doit néanmoins faire attention aux dépenses dès son plus jeune âge en raison des difficultés économiques de sa famille.
Elle devient dame d'honneur au service de l'archiduchesse Isabelle et de l'archiduc Frédéric.
Lors d'un bal à Prague en 1896, elle rencontre l'archiduc François Ferdinand, fils de l'archiduc Charles Louis et de la princesse Marie Annunziata de Bourbon-Deux-Siciles.
François Ferdinand, de cinq ans son aîné et convalescent de la tuberculose, est alors proche de la succession impériale après la mort de l'archiduc héritier Rodolphe.
Un incident survient lorsque l'archiduchesse Isabelle, fouillant dans une montre à gousset oubliée, découvre non pas le portrait de ses filles mais celui de Sophie.
Furieuse, elle renvoie Sophie Chotek et use de son influence pour la bannir des cours d'Autriche.
Cependant, l'archiduc François-Ferdinand, déterminé dans son affection pour Sophie, défie l'empereur François Joseph.
Ce dernier doit choisir entre approuver le mariage de son neveu avec une noble non royale ou priver François-Ferdinand de ses droits au trône au profit de son frère cadet, l'archiduc Otto.
Finalement, Sophie Chotek et François-Ferdinand se marient le 1er juillet 1900, avec l'assentiment de l'empereur, mais avec certaines conditions.
De plus, leur descendance future ne pourrait pas prétendre au trône. Ainsi, le mariage est célébré en toute intimité à Reichstadt en Bohême le 1er juillet 1900.
Le couple aura quatre enfants, dont un fils mort-né en 1908.
Sophie naît à Konopischt le 24 juillet 1901, suivie de Maximilian le 29 septembre 1902 au château du Belvédère, et enfin Ernst le 27 mai 1904.
La comtesse Sophie Chotek, élevée au rang de « Fürstin » par l'empereur lors de son mariage, est finalement titrée duchesse de Hohenberg en 1907.
Elle vivra avec son époux et leurs enfants une vie familiale très heureuse, s'entendant parfaitement avec sa belle-mère, l'Infante Maria Teresa du Portugal, épouse de l'archiduc Charles Louis.
Ils tenteront néanmoins d'éviter autant que possible la vie de cour, Sophie et sa progéniture étant toujours snobées en raison de leur rang inférieur.
Le chef du protocole veille toujours à respecter l'étiquette, faisant passer Sophie et ses enfants après tous les archiducs.
Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand et la duchesse Sophie de Hohenberg arrivent par train à Sarajevo.
L'héritier, inspecteur général des armées, est là pour observer les manœuvres militaires en Bosnie-Herzégovine.
Ce voyage est perçu comme une provocation par les locaux.
La limousine de l'archiduc échappe de justesse à un attentat.
Six conspirateurs hésitent à agir, dissuadés par la présence policière. Cependant, une bombe est lancée maladroitement, endommageant un autre véhicule du cortège.
Malgré les objections de son entourage, l'archiduc insiste pour visiter les blessés à l'hôpital.
Comme Sophie de Hohenberg n'appartient pas à la famille impériale, le couple n'a pas droit à un cortège officiel ni à une escorte militaire.
Après une erreur d'interprétation de l'itinéraire vers l'hôpital par le chauffeur, François-Ferdinand et Sophie sont pris pour cible par l'étudiant serbe Gavrilo Princip.
Les deux victimes sont aussitôt transportées à la résidence du gouverneur où un médecin essaie de les sauver.
Ils perdent rapidement leur sang et succombent à une exsanguination en quinze minutes.
Âgés de 50 et 46 ans, ils laissent derrière eux trois enfants âgés de 10 à 12 ans.
Le décès de l'archiduc héritier déclenche un choc à travers l'Europe et au-delà.
L'Autriche-Hongrie présente un ultimatum aux Serbes, qui le rejettent avec le soutien des Russes.
Face à l'absence de la réponse escomptée, l'Autriche-Hongrie, appuyée par l'Allemagne, déclare la guerre aux Serbes.
Les alliances entraînent une réaction en chaîne et un conflit à l'échelle européenne éclate, marquant le début de la Première Guerre mondiale.
N'étant pas de la famille impériale, il était inenvisageable d'inhumer Sophie Chotek dans la crypte des Capucins à Vienne.
François-Ferdinand avait donc fait ériger une chapelle au château d'Artstetten pour que son épouse puisse y reposer.
Ils ont eu droit à une cérémonie privée, avec la présence de quelques officiels autrichiens et membres de la famille.
Depuis le 4 juillet 1914, ils reposent côte à côte dans cette chapelle.
Princesse Maria Josepha
de SAXE
épouse de
l'Archiduc Otto d'AUTRICHE
La princesse Marie Josèphe, Louise, Elisabeth, Pia, Angela, Margarethe de Saxe est née le 31 mai 1867 à Dresde.
Cinquième enfant du roi Georg de Saxe et de la reine Maria Anna, née Infante du Portugal, elle appartient à une famille de huit enfants.
Nièce du roi Albert Ier de Saxe, qui n'avait pas d'héritier, elle est la fille du duc puis roi Georges Ier de Saxe.
Le 2 octobre 1886, Marie-Josèphe de Saxe épouse Otto de Habsbourg-Lorraine, neveu de l'empereur François-Joseph Ier. L'époux, de deux ans son aîné, est le frère de l’archiduc François Ferdinand, assassiné en 1914 à Sarajevo.
Surnommé le « Bel archiduc » pour ses nombreuses conquêtes, Otto est un jeune homme habitué à la débauche, profitant cyniquement de l'impunité que lui confère son rang.
Son mariage avec une jeune femme sérieuse était censé le tempérer, mais cela ne fut pas le cas.
Malgré un mari menant une vie dissolue, Marie-Josèphe reste une épouse et une mère exemplaire, soutenue par sa foi.
Au moment de son mariage, Othon est quatrième dans la ligne de succession au trône.
Cependant, les tragédies qui frappent la Maison de Habsbourg-Lorraine le rapprochent de la couronne, au grand désarroi de son oncle, l'empereur François-Joseph.
La mort de l'archiduc héritier en 1889, suivie par celle de son père en 1896, fait de lui l'héritier présomptif après son frère, l'archiduc François-Ferdinand.
La conduite dépravée de l'archiduc Othon a des répercussions sur la politique nationale et internationale de l'Empire austro-hongrois, surtout lorsque l'héritier du trône, son frère aîné François-Ferdinand, envisage un mariage morganatique qui l'obligerait à renoncer à ses droits dynastiques.
Le couple a deux fils :
Charles François Joseph (1887-1922), qui succède à l'empereur François-Joseph en 1916, et Maximilien (1895-1952).
Insatisfaite de sa vie conjugale, l'archiduchesse se dédie principalement à l'éducation de ses fils, veillant à les protéger de l'influence néfaste de leur père.
En 1906, l'archiduc Otto décède prématurément, victime de son mode de vie chaotique.
En 1911, son fils aîné, l'archiduc Charles, épouse la princesse Zita de Parme.
Avec la mort de l'empereur François-Joseph en 1916, Charles monte sur le trône.
Épaulé par sa mère et son épouse, il essaie sans succès de mettre fin au conflit mondial.
En 1917, son second fils se marie.
La défaite signe la chute de la monarchie et l'éclatement de l'Empire austro-hongrois.
L'archiduchesse suit son fils, sa belle-fille et leur descendance en exil en Suisse.
Sur sollicitation du pape, l'ex-empereur tente à deux reprises de reconquérir le trône de Hongrie.
Défait, il est relégué à Madère où il décède prématurément en 1922, à l'âge de 35 ans.
L'archiduchesse s'établit en Suisse, puis en Allemagne dès 1921, où elle s'éteint en 1944.
Elle repose dans la crypte des Capucins, la nécropole des Habsbourg à Vienne.
BERTA CUBZER
épouse de
l'Archiduc Ferdinand Karl d'AUTRICHE
Née en 1879. Décédée en 1979
En 1902, l'archiduc Ferdinand-Charles, frère de l'héritier présomptif François-Ferdinand, rencontra Bertha Czuber, la fille d'un professeur d'université viennois.
Il sollicita l'autorisation de François-Joseph pour épouser Bertha, mais l'empereur refusa. Malgré cela, Ferdinand continua de vivre paisiblement avec sa compagne et, en 1909, ils se marièrent en secret en Suisse.
Ce faisant, Ferdinand enfreignit clairement le statut familial, qui exigeait l'approbation impériale pour un tel mariage.
Il parvint à dissimuler cette union pendant deux ans.
En fin de compte, il révéla la situation à François-Joseph et sollicita la reconnaissance du mariage, menaçant de quitter la famille si elle lui était refusée : « Si Votre Majesté ne consentait pas gracieusement à ma requête, je serais naturellement forcé d'abandonner mon titre et d'autres prérogatives, et de poursuivre ma vie sous un autre nom, tel que Burg. »
François-Joseph répliqua : « Par un acte de défi à ma volonté et contraire aux règles du Statut de la famille, vous avez créé un fait accompli inexcusable, entraînant votre exclusion de la maison impériale. »
Ainsi, Ferdinand se retira de la maison archiducale et adopta le nom de Ferdinand Burg.
L'affaire fut gérée avec discrétion pour éviter un scandale public.
Toutefois, des rumeurs ayant circulé, un bref communiqué annonçant le retrait de Ferdinand Burg de la famille impériale fut publié dans la presse.
Archiduchesse Margarethe d'AUTRICHE
épouse de
Albrecht,
Duc von WURTTEMBERG
Fille de l'archiduc Karl Ludwig d'Autriche (1833-1896) et de la princesse Maria Annunziata de Bourbon des Deux-Siciles (1843-1871), elle se maria en 1893 avec le duc Albrecht de Wurtemberg (1865-1939), qui devint chef de la Maison royale de Wurtemberg après la mort du dernier roi régnant de Wurtemberg.
Elle est la grand-mère de Carl, l'actuel duc de Wurtemberg, et de la duchesse de Montpensier.
L'archiduchesse Marguerite Sophie a épousé le duc Albert de Wurtemberg (1865-1939), prétendant au trône de Wurtemberg depuis la mort du roi Guillaume II de Wurtemberg en 1921, le 24 janvier 1893.
De leur union sont nés sept enfants, parmi lesquels une fille, la duchesse Maria Élisabeth, née en 1899 et décédée en 1900.
Le duc Albert était le fils du duc Philippe de Wurtemberg (1838-1917) et de l'archiduchesse Marie-Thérèse de Habsbourg-Teschen (1845-1927).
Archiduchesse Maria Annunciata d'AUTRICHE
L'archiduchesse Marie Annunziata d'Autriche (31 juillet 1876 - 8 avril 1961), fille de l'archiduc Charles-Louis d'Autriche et de l'infante Marie-Thérèse de Portugal, fut princesse-abbesse du chapitre des dames royales et impériales thérésiennes du Château de Prague de 1894 à 1918.
Durant son séjour chez l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, le duc Siegfried Auguste de Bavière rencontra la demi-sœur célibataire de son hôte, l'archiduchesse Maria Annunziata, et en tomba amoureux.
Leur fiançailles devaient être annoncées, formant un couple remarquable, car la princesse avait hérité de l'éclat et de la beauté de sa mère, l'archiduchesse Maria Theresa.
Cependant, deux mois plus tard, en août 1902, l'archiduchesse rompit les fiançailles après avoir découvert les antécédents tumultueux de son fiancé, qu'elle ignorait lorsqu'elle avait accepté de l'épouser.
La rupture fut arrangée entre les deux parties.
L'empereur François-Joseph Ier d'Autriche refusa que sa nièce devienne religieuse, soulignant qu'elle devait se contenter de sa fonction de princesse-abbesse de l'ordre des nobles dames du Hradschin à Prague, une dignité semi-ecclésiastique traditionnellement détenue par une princesse de la maison impériale.
La dame-abbesse avait le privilège unique de remplir certaines fonctions épiscopales, notamment de couronner la reine de Bohême, tandis que le cardinal-archevêque de Prague couronnait le roi.
Parmi ses insignes figuraient une mitre et une crosse épiscopales, ainsi qu'un anneau de fonction épiscopal, que les dames de l'ordre devaient embrasser.
L'archiduchesse Maria Annunziata prit ses devoirs religieux liés à sa charge plus à cœur que ses prédécesseurs.
Elle estima Il lui incombait de rompre ses fiançailles avec le prince.
L'archiduchesse a vécu les dernières années de sa vie aux côtés de sa sœur Elisabeth Amalie au Liechtenstein.
Décédée à Vaduz le 8 avril 1961, à l'âge de 84 ans, elle fut inhumée dans la crypte princière de la cathédrale Saint-Florin à Vaduz.
Archiduchesse Elizabeth d'AUTRICHE
Élisabeth Amélie de Habsbourg-Lorraine, née archiduchesse d'Autriche le 7 juillet 1878 à Reichenau an der Rax et décédée à Vaduz le 13 mars 1960, était un membre de la famille de Habsbourg devenue princesse de Liechtenstein par son mariage avec le prince Aloïs de Liechtenstein (1869-1955).
Fille cadette de l'archiduc Charles-Louis d'Autriche et de sa troisième épouse, Marie-Thérèse de Bragance, Élisabeth était la nièce de l'empereur François-Joseph et de l'impératrice Élisabeth de Wittelsbach, dont elle a reçu le prénom en hommage.
Elle était également la demi-sœur de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, assassiné à Sarajevo.
Après des fiançailles annoncées le 8 novembre 1902 au château de Laxenburg, l'un des palais d'été de la famille impériale autrichienne, Élisabeth se marie le 20 avril 1903 à l'église des Augustins de Vienne avec le prince Aloïs de Liechtenstein, le second fils d'Alfred de Liechtenstein et d'Henriette de Liechtenstein.
De leur union sont nés huit enfants.
Le couple princier a consacré l'essentiel de sa vie conjugale à l'éducation de sa famille dans leurs domaines situés en Hongrie, en Autriche et dans l'actuelle République tchèque, notamment au château de Frauenthal, à celui de Gross-Ullersdorf et au château de Székesfehérvár.
Le 26 février 1923, le prince Alois renonce prématurément à ses droits de succession au trône de la principauté de Liechtenstein en faveur de son fils aîné, qui deviendra le prince souverain François-Joseph II en 1938.
Dès 1944, Aloïs et Élisabeth s'établissent au château de Vaduz.
Marie Annonciade de Habsbourg-Lorraine, abbesse séculière de l'ordre des nobles dames de Prague et sœur célibataire d'Élisabeth, vit avec le couple princier.
À la fin de l'hiver 1955, Aloïs contracte la grippe et, malgré une courte amélioration, décède le 16 mars 1955 au château de Vaduz.
Élisabeth lui survit cinq ans et décède également à Vaduz, le 13 mars 1960.
Elle est inhumée aux côtés de son époux dans la cathédrale Saint-Florin de Vaduz le 18 mars.
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