FAMILLE de Princesse ELIZABETH de BAVIERE, Duchesse en BAVIERE et de l'empereur d'Autriche FRANCOIS JOSEPH Ier de Habsbourg
Famille de
Princesse Elizabeth de BAVIERE, Duchesse en BAVIERE
et de
l'Empereur d'Autriche
François-Joseph Ier
de Habsbourg
Archiduchesse Gisèla d'AUTRICHE
Gisèle Louise Marie de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d'Autriche, princesse de Bohême et de Hongrie, et par mariage, princesse de Bavière (née au palais de Laxenbourg le 12 juillet 1856 et décédée à Munich le 27 juillet 1932), est la deuxième enfant et fille de l'empereur et roi François-Joseph Ier d'Autriche et de son épouse Élisabeth de Wittelsbach.
L'archiduchesse Gisèle n'a pas été élevée par ses parents.
C'est sa grand-mère, l'archiduchesse Sophie de Bavière, une femme de caractère, qui a supervisé l'éducation des enfants impériaux, jugeant sa belle-fille trop jeune pour cette tâche.
Physiquement et moralement semblable à son père, Gisèle avait, contrairement à sa mère, les pieds sur terre.
Elle connaissait peu sa sœur, décédée en 1857 lors d'un voyage en Hongrie avec le couple impérial.
Elle a été élevée avec son frère, cadet de deux ans son cadet mais héritier de l'empire. La naissance d'un héritier a été une victoire diplomatique pour l'empereur, mais aussi le signe du déclin de la puissance autrichienne.
De 1859 à 1879, l'empereur a subi une série d'échecs tant sur le plan politique que personnel.
L'impératrice Élisabeth, qui ne s'est jamais adaptée à la vie de cour, a voyagé à travers le monde, soutenu la cause hongroise, et s'est peu occupée de ses enfants, tout en faisant face aux critiques sur son style de vie anticonformiste et ses amitiés masculines.
Le frère de l'impératrice, le duc Maximilien-Emmanuel de Bavière, affectueusement surnommé « Mapperl » par sa famille, n'était que de sept ans l'aîné de sa nièce Gisèle.
Dans les premières années 1870, il tomba amoureux de la princesse Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha, qui partageait ses sentiments. Cependant, Amélie avait été promise par sa famille au prince Léopold de Bavière, le cadet de la Maison royale de Bavière, deuxième fils du prince Luitpold de Bavière et cousin germain du roi Louis II de Bavière.
Avec le soutien indéfectible de son frère, l'impératrice Élisabeth, qui s'était souvent plainte d'avoir été mariée trop jeune et de l'oppression de la vie de cour, décida de dissuader Léopold de ce mariage en lui offrant une alliance plus avantageuse : sa propre fille.
Ainsi, Mapperl put épouser Amélie quelques années plus tard, en 1875, après que le scandale des fiançailles rompues se fut estompé. Ils formèrent un couple très uni.
Épuisée par une vie de luttes et de déceptions, l'archiduchesse Sophie admit que politiquement, ce mariage n'avait aucune valeur.
Elle décéda peu après les fiançailles de sa petite-fille.
Sans avoir été véritablement consultée mais consciente de ses responsabilités, Gisèle, la fille aînée de l'empereur d'Autriche, épousa à l'âge de 16 ans à Vienne, le 20 avril 1873, le prince Léopold de Bavière, âgé de 26 ans, son cousin au second degré.
Ils vécurent à Munich, en Bavière, et eurent quatre enfants.
Elle s'engage activement dans de nombreuses organisations caritatives pour soutenir les plus nécessiteux, ainsi que les personnes sourdes et aveugles.
Les années 1880-1890 sont marquées par des épreuves.
En 1886, le roi Louis II de Bavière, jugé inapte à régner, est déposé et emprisonné dans un château.
Il est retrouvé noyé une semaine plus tard.
Son frère et successeur, Othon, étant déjà interné depuis des années, c'est Luitpold, le beau-père de Gisèle, qui prend la régence.
En 1889, on découvre le frère de Gisèle mort aux côtés de sa jeune maîtresse de 17 ans.
En 1893, sa fille aînée, portant le même prénom que sa grand-mère excentrique, la célèbre Sissi, entretient une relation avec un jeune baron.
Comme le jeune homme n'appartient pas à la noblesse, un mariage est exclu.
Ils s'enfuient en Italie et se marient à Gênes, provoquant un scandale retentissant qui touche aussi bien la Maison royale de Bavière que la Maison impériale d'Autriche.
En 1897, la duchesse d'Alençon, guérie, périt brûlée vive dans l'incendie du Bazar de la Charité à Paris.
En 1898, la mère de Gisèle est assassinée à Genève.
En 1912, le régent Luitpold décède.
Son fils Louis, le frère aîné de Léopold, prend la régence, puis est couronné roi l'année suivante.
Durant la Première Guerre mondiale, Gisèle transforme son palais en hôpital militaire tandis que son époux est maréchal sur le front de l'Est.
Lorsque la révolution éclate en 1918, la famille royale fuit Munich. Cependant, Gisèle reste et participe même aux élections de 1919 pour l'Assemblée nationale de Weimar, les premières où les femmes de plus de 20 ans ont le droit de vote.
Son époux décède en 1930, et Gisèle s'éteint le 27 juillet 1932 à l'âge de 76 ans.
Elle repose aux côtés de son mari à Munich, dans l'église Saint-Michel.
Princesse Stephanie de BELGIQUE
Stéphanie Clotilde Louise Herminie Marie Charlotte de Saxe-Cobourg et Gotha, duchesse de Saxe, princesse de Belgique, est née le 21 mai 1864 au château de Laeken et décédée le 23 août 1945 à l'abbaye territoriale de Pannonhalma, en Hongrie.
Elle fut princesse de Belgique et, par son mariage, archiduchesse héritière d'Autriche-Hongrie.
Troisième enfant du futur roi Léopold II de Belgique et de la reine Marie-Henriette, elle est issue d'un mariage malheureux arrangé en 1853 pour des raisons politiques par le roi Léopold Ier et les Habsbourg.
Née et baptisée au château de Laeken, Stéphanie avait une sœur et un frère aînés, Louise et Léopold.
Après la mort de son grand-père, le roi Léopold Ier, en 1865, et celle de son frère, l'héritier du trône, en 1869, elle survit à une épidémie de typhus en 1871 grâce aux soins d'un médecin ardennais, sauvant ainsi la famille royale d'un nouveau deuil.
Durant l'hiver 1878-1879, en chemin pour Londres, l'impératrice d'Autriche Élisabeth, surnommée « Sissi », mère de l'archiduc Rodolphe, fait halte à la cour de Bruxelles.
Stéphanie, alors âgée de seulement 14 ans, lui est introduite.
Des rumeurs circulent déjà en Europe concernant son mariage.
Léopold II et Marie-Henriette aspirent à unir leur seconde fille à un monarque ou à un prince héritier.
Le roi d'Espagne Alphonse XII est d'abord envisagé, mais cette possibilité est rapidement écartée.
Pendant l'hiver suivant, 1879-1880, l'impératrice d'Autriche retourne à Bruxelles.
Elle est persuadée par les arguments de la cour viennoise qui préconisent aux princes héritiers de se marier jeunes pour garantir une succession rapide.
Stéphanie est l'une des rares princesses catholiques qui répondent aux exigences de l'empereur François-Joseph Ier pour épouser Rodolphe, l'héritier de l'Empire austro-hongrois.
Lors d'un séjour en Belgique en mars 1880, l'archiduc Rodolphe demande la main de la princesse Stéphanie, pour le grand bonheur du roi et de la reine des Belges.
L'enthousiasme du couple impérial est plus retenu.
Les fiançailles sont annoncées officiellement le 7 mars 1880. Stéphanie n'a pas encore seize ans.
Rodolphe arrive à Bruxelles avec sa suite officielle.
Le mariage est célébré à Vienne le 10 mai 1881, peu avant le dix-septième anniversaire de la princesse, à l'église des Augustins de Vienne.
Les cérémonies sont fastueuses. Quatre trônes sont arrangés sous un dais pour les monarques belges et autrichiens.
Les princes étrangers et les membres de la famille impériale se tiennent aux côtés des membres du corps diplomatique et des chevaliers de la Toison d'Or.
À la cour de Vienne, la vie de famille est privilégiée : promenades, parties de canotage, invitations et soirées se déroulent souvent en présence des nombreux membres de la maison de Habsbourg. Sa belle-mère, Élisabeth, surnomme sa bru « le hideux dromadaire », mais Stéphanie commence à apprécier sa nouvelle position.
Le couple princier vit luxueusement à Prague et à Vienne, organisant et recevant de nombreux dîners.
Stéphanie, consciente de son statut, s'efforce d'endosser pleinement le rôle que son titre lui confère, tandis que l'impératrice délaisse sa capitale pour de fréquents voyages à travers l'Europe.
Au début de 1886, l'archiduc héritier est sérieusement malade.
Sa maladie est évoquée sous divers termes : cystite ou troubles gastriques, des euphémismes destinés à dissimuler la réelle affliction de l'archiduc, qui est en fait atteint d'une maladie vénérienne.
Pour se soigner, Rodolphe séjourne à Lokrum, emmenant avec lui Stéphanie. L'archiduchesse n'était pas au courant de la maladie affectant son époux.
Quand elle commence à en ressentir les symptômes, une péritonite est diagnostiquée.
Les répercussions de cette dissimulation sont tragiques.
Tandis que le couple tente d'avoir un autre enfant, l'archiduchesse Stéphanie, pas encore âgée de vingt-deux ans, devient stérile.
À partir du printemps 1887, des tensions surgissent fréquemment entre les conjoints.
Rodolphe perd peu à peu la maîtrise de soi.
Tourmenté par de sévères crises de mélancolie, il partage son intuition d'une mort imminente.
L'archiduc héritier décède en 1889 à Mayerling, dans des conditions aussi scandaleuses que nébuleuses.
Devenue veuve à 24 ans, Stéphanie reste à la cour des Habsbourg-Lorraine.
Après le décès de Rodolphe, elle aspire à quitter Vienne et son atmosphère oppressante pour rejoindre ses parents à Bruxelles.
Cependant, ni Léopold II ni François-Joseph ne consentent à ce que Stéphanie, devenue princesse douairière, abandonne l'Autriche.
En tant que tuteur de sa petite-fille Élisabeth-Marie, âgée de cinq ans, François-Joseph insiste pour que Stéphanie reste auprès de son enfant à la cour de Vienne.
Stéphanie se trouve désormais confrontée à l'indifférence de l'impératrice Élisabeth qui l'ignore et à l'attitude tout aussi froide de l'empereur.
Bien qu'elle conserve son titre de princesse héritière, elle en est privée des fonctions et ne peut plus représenter l'impératrice.
Stéphanie envisage alors un mariage avec un aristocrate, le comte Elemér Lónyay de Nagy-Lónya et Vásáros-Namény, un noble hongrois de rang inférieur et de confession protestante.
Elemér Lónyay est l'aîné de Stéphanie d'un an.
Le 22 mars 1900, au château de Miramare et après onze ans de veuvage, Stéphanie épouse par amour le comte Elemér Lónyay.
Avec réticence, l'empereur accorde son consentement, mais par ce remariage, Stéphanie perd son statut à la cour ainsi que ses titres impériaux, tandis que sa fille Élisabeth-Marie reste à la cour.
En janvier 1906, Stéphanie et Elemér achètent le château d'Oroszvár en Hongrie (aujourd'hui en Slovaquie) pour y établir leur domicile permanent.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, ils mènent une vie tranquille au château d'Oroszvár.
En juillet 1944, Stéphanie rédige son testament, déshéritant sa fille qui avait divorcé du prince Othon de Windisch-Graetz pour s'unir à Leopold Petznek, un député social-démocrate de Basse-Autriche, et léguant tous ses biens immobiliers à l'ordre des bénédictins.
Le 2 avril 1945, l'armée soviétique, après avoir lancé une ultime offensive repoussant les Allemands près du lac Balaton, atteint le château d'Oroszvár.
Pendant les premières semaines de l'occupation russe, Stéphanie et Elemér choisissent de rester chez eux avec quelques domestiques.
Cependant, en mai, Stéphanie, atteinte d'une maladie cardiaque, et son mari quittent leur demeure pour l'Abbaye territoriale de Pannonhalma, sous la protection du Comité international de la Croix-Rouge.
Le 23 août 1945, Stéphanie décède à l'âge de quatre-vingt-un ans, emportée par une congestion cérébrale.
Ni sa fille, ni aucun de ses descendants ne sont présents à ses obsèques.
Elle est inhumée dans la crypte de l'abbaye.
Elemér décède moins d'un an après elle.
Archiduchesse
Marie Valerie d'AUTRICHE
L'archiduchesse est née le 22 avril 1868 à Budapest, en Hongrie.
Devenue archiduchesse d'Autriche à la naissance, elle est la cadette de ses frères et sœurs de dix ans.
La légende veut que suite au couronnement des souverains en tant que roi et reine de Hongrie et à l'établissement de la double monarchie en 1867, François-Joseph ait suggéré à son épouse d'avoir un autre enfant.
Un fils étant espéré pour assurer la continuité de la dynastie des Habsbourg en Autriche-Hongrie après Rodolphe d'Autriche, sa naissance à Budapest lui confère le surnom "d'enfant de la Hongrie".
Sa mère, bravant l'étiquette impériale, choisit de la nommer Valérie en hommage à la Pannonia Valeria, ancienne province romaine située dans le sud de la Hongrie.
Par ailleurs, une rumeur justifiant ce surnom prétend que la paternité de Marie-Valérie serait attribuée au comte Andrassy, un Hongrois proche de l'impératrice Elisabeth.
Toutefois, sa ressemblance avec François-Joseph est si frappante qu'elle écarte tout doute.
Il n'est un secret pour personne que Marie-Valérie est la favorite de sa mère. L'archiduchesse choisit même de l'élever elle-même, à la différence de ses trois autres enfants, confiés à l'autorité de sa belle-mère, l'archiduchesse Sophie, et d'une gouvernante.
Pour compagne de jeu à sa fille de cinq ans, l'impératrice choisit sa nièce morganatique, Marie von Wallersee-Larisch, âgée de quinze ans.
Jouissant de l'affection infaillible de sa mère, Marie-Valérie a le privilège de choisir son époux, à l'inverse de sa sœur Gisèle d'Autriche, mariée à 17 ans à Léopold de Bavière.
Sa mère Sissi, par compassion ou en tirant les leçons de ses erreurs passées, lui conseille de ne pas se hâter dans le mariage et de choisir judicieusement. Bien que l'empereur souhaite qu'elle épouse un membre d'une famille régnante, tel que le prince héritier de Saxe ou le prince Michel de Bragance, prétendant au trône du Portugal, elle refuse catégoriquement, avec le ferme soutien de sa mère.
En 1886, Marie-Valérie fait la connaissance de François-Salvator, un lointain cousin issu de la branche toscane de la famille Habsbourg.
Le 31 juillet 1890, à l'âge de 22 ans, elle épouse à Bad Ischl son cousin, l'archiduc François-Salvator de Habsbourg-Toscane, qui est de deux ans son aîné.
Les premiers temps du mariage sont heureux, mais le prince de Toscane se détourne rapidement pour entamer une liaison avec Stéphanie Richter, une danseuse de l'Opéra de Vienne, avec qui il aura un enfant.
Malgré cela, dix enfants naissent de son union avec Marie-Valérie. L'archiduchesse reste très attachée à ses parents, mais elle est affectée par l'amour oppressant de sa mère, qui attire les railleries de la cour et de la famille impériale d'Autriche.
Malgré cela, elle reste stoïque et est profondément affectée par l'assassinat de Sissi en 1898.
Marie-Valérie tient un journal intime et se passionne pour la poésie.
Après la révolution de 1918, elle reste en Autriche et, durant la Première Guerre mondiale, elle fonde des hôpitaux militaires avec ses propres moyens. Elle s'engage comme infirmière de la Croix Rouge, ce qui lui vaut le surnom d'Ange de Wallsee.
L'Ange de Wallsee décède en 1924 d'un lymphome à l'âge de 56 ans et repose au cimetière de Sindelburg, près de Wallsee.
Son mari la rejoint en 1939, après avoir épousé la baronne Melanie von Risenfels.
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