FAMILLE DE FRANZ II, Empereur du St Empire Romain puis Empereur d'AUTRICHE
FAMILLE DE
Marie Tereza
de BOURBON des DEUX-SICILES
2ème épouse et de
Franz II, Empereur du St Empire Romain puis Empereur d'AUTRICHE
Marie Louise,
Archiduchesse d'AUTRICHE, Duchesse de PARME, PIACENZA
et GUASTALLA
Marie-Louise Léopoldine Françoise Thérèse Josèphe Lucie de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d'Autriche, princesse de Hongrie et de Bohême, est née le 12 décembre 1791 à Vienne, Autriche, et décédée le 17 décembre 1847 à Parme, Italie.
Fille aînée de l'archiduc héritier François et de Marie-Thérèse de Bourbon-Naples, elle est la petite-fille de Marie-Caroline d'Autriche et la petite-nièce de Marie-Antoinette.
Née peu avant minuit au palais impérial de la Hofburg, elle reçoit à son baptême les prénoms de sa grand-mère paternelle, l'impératrice Marie-Louise d'Espagne.
Malgré l'indifférence de sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, Marie-Louise mène une enfance heureuse et est particulièrement proche de son père, l'empereur François II.
Elle reçoit une éducation simple, se promenant dans Vienne avec son père et jouant avec les enfants des domestiques, tout en suivant les préceptes de la religion catholique. Elle apprend plusieurs langues, notamment le français et l'italien, tandis que son allemand est moins maîtrisé. Sa formation inclut également des notions générales mais peu approfondies
.En 1805, durant la guerre de la troisième coalition, Napoléon porte un coup sévère à l'armée autrichienne à la bataille d'Ulm (20 octobre).
Le mois suivant, l'empereur français occupe Vienne et établit sa résidence à Schönbrunn.
Marie-Louise, âgée de 13 ans, avec ses frères et sœurs, est envoyée en Hongrie.
Napoléon remporte ensuite la cruciale bataille d'Austerlitz (2 décembre 1805).
Cette défaite conduit à la paix de Presbourg, défavorable à l'Autriche qui perd de nombreux territoires (notamment la Vénétie, la Dalmatie, le Tyrol et le Vorarlberg), et peu après, en août 1806, le Saint-Empire romain germanique est dissous.
Le 13 avril 1807, l’impératrice Marie-Thérèse décède à 35 ans suite à la naissance de son douzième enfant, une fille mort-née.
L'empereur François, veuf à 39 ans pour la seconde fois, recherche une nouvelle compagne.
En janvier 1808, il épouse sa cousine Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine-Este, également connue sous le nom de Maria-Ludovica, âgée de 19 ans.
Marie-Louise, de seulement quatre ans la cadette de sa belle-mère, devient son amie et leur relation se renforce.
L'impératrice Maria-Ludovica, en raison de sa santé fragile, ne pouvant avoir d'enfants, considère ceux de son époux comme les siens.
En 1809, la guerre reprend entre les deux empires, l'Autriche cherchant à annuler le traité de Presbourg.
Encore une fois, malgré les prouesses de l'archiduc Charles, Napoléon s'avère être le stratège supérieur et la guerre tourne en sa faveur.
Le 4 mai, la famille impériale quitte une nouvelle fois Vienne, qui est occupée par les Français le 12 mai.
Face à l'avancée des armées napoléoniennes, les archiducs autrichiens doivent abandonner la ville et se réfugier à l'est, à Eger.
C'est là que l'impératrice Maria-Ludovica prend en charge l'éducation de ses beaux-enfants, les incitant à la haine contre Napoléon.
Le 20 décembre 1809, Napoléon Ier divorce de Joséphine de Beauharnais, faute d'avoir eu un enfant avec elle. Après une tentative d'assassinat, il aspire à fonder une dynastie avec une descendance légitime.
Déçu par le manque d'enthousiasme de la cour de Russie et influencé par la diplomatie du comte de Metternich, qui redoute une alliance entre Paris et Moscou et a convaincu François II de marier sa fille à son ennemi, Napoléon rejette l'alliance russe.
Il accepte alors la proposition de l'empereur d'Autriche, qu'il a forcé à la paix après la bataille de Wagram.
Ce mariage vise également à pacifier les relations entre la France et l'Autriche, après 18 ans de guerre. « C'est un ventre que j'épouse ! » déclare sans élégance Napoléon.
Les négociations sont menées par l'ambassadeur d'Autriche à Paris, Charles Philippe de Schwarzenberg, et la demande officielle est présentée à Vienne le 7 mars par le représentant de Napoléon, Louis-Alexandre Berthier, prince de Neuchâtel, époux d'une princesse de Bavière et récemment titré prince de Wagram.
Un mariage par procuration est d'abord célébré dans l'église des Augustins à Vienne, le 11 mars 1810, selon la tradition de l'Ancien Régime, notamment celle observée pour le mariage de Marie-Antoinette d'Autriche.
Marie-Louise part de Vienne le 13 mars. La cérémonie de "remise de l'épouse" est prévue pour le 16 mars près de Braunau. Napoléon désire que la cérémonie respecte le protocole établi quarante ans plus tôt pour Marie-Antoinette.
Des réceptions en son honneur sont organisées à Strasbourg et Nancy, et une rencontre avec l'empereur est programmée à Soissons pour le 28 mars.
Cependant, l'empereur, ne pouvant attendre, va à la rencontre du carrosse à Compiègne, où ils arrivent le 27 mars à 21h30.
Marie-Louise est alors introduite à la cour.
Napoléon choisit de rompre le protocole : il décide ce soir-là d'avoir un rapport sexuel avec sa nouvelle épouse, après avoir consulté l'évêque de Nantes sur les droits conjugaux conférés par le mariage par procuration à Vienne.
Napoléon tombe rapidement sous le charme de Marie-Louise, séduit par sa noble naissance et ses qualités domestiques.
Marie-Louise s'avère être l'épouse parfaite pour l'empereur : élevée dès son plus jeune âge à l'obéissance, pieuse, affectueuse et non ingérente dans les affaires politiques.
Marie-Louise, qualifiée d'"enfant délicieuse", surprend la cour en tutoyant son mari, qu'elle appelle affectueusement "Nana" ou "Popo". Metternich essaie d'influencer l'impératrice pour exercer un contrôle sur son mari et favoriser une politique pro-autrichienne, mais Marie-Louise s'y refuse.
Bien que tenue en estime par l'empereur, Marie-Louise est perçue par les Français comme la nouvelle « Autrichienne ».
Dans ses lettres à son père, elle se dit heureuse, mais révèle parfois une certaine amertume.
Lamartine la décrit comme « une statue de la mélancolie du nord, abandonnée au milieu d'un camp français, dans le fracas des armes ».
La jeune impératrice s'oppose rapidement au clan corse des Bonaparte qui avait, avant elle, manifesté une haine similaire envers Joséphine.
Si Maria Letizia Ramolino, la mère de Napoléon, se limite à des regards méprisants, ses filles tentent de ridiculiser Marie-Louise à la Cour.
La seule alliée de l'impératrice est Hortense de Beauharnais, reine de Hollande.
Marie-Louise redoute Joséphine et préfère ne pas la rencontrer.
Dans sa vie privée, l'impératrice se livre aux activités qu'elle appréciait à Vienne et que Napoléon valorise.
Elle poursuit la broderie et la couture ; la musique reste une passion, et elle joue de la harpe, du clavecin et du piano. Ferdinando Paër lui enseigne le chant et bénéficie de son soutien à Paris : en 1812, il est nommé directeur de l'Opéra italien et du théâtre de l'Impératrice.
Marie-Louise, gourmande, accorde une grande importance aux repas. Elle apprécie le billard, les promenades dans les jardins de l'Élysée, les chevauchées à Saint-Cloud. Les chasses ne l'intéressent guère, elle y assiste en carrosse. Quant à Versailles, elle est ambivalente : le parc du Petit Trianon lui évoque Laxenbourg, mais l'atmosphère lui rappelle trop Marie-Antoinette.
En juillet 1810, trois mois après sa première nuit à Compiègne, Marie-Louise informe son père de sa grossesse. Celle-ci se déroule sans complications et le titre de l'enfant est prédéterminé : roi de Rome pour un garçon, princesse de Venise pour une fille — bien que cette dernière option ne soit pas souhaitée.
Ainsi, le 20 mars 1811 à 9h15, naît l'héritier tant espéré, Napoléon François Charles Joseph Bonaparte, roi de Rome.
L'accouchement est difficile pour Marie-Louise et les médecins lui déconseillent de futures grossesses, la confinant davantage dans ses appartements.
En mai 1812, Napoléon part pour la campagne de Russie et Marie-Louise l'accompagne jusqu'à Dresde, où elle retrouve son père et sa belle-mère.
Pendant que Napoléon s'enfonce dans une campagne désastreuse, Marie-Louise visite les territoires de l'empire de son père de juin à juillet.
Elle retourne à Paris le 18 juillet.
La retraite de Russie commence le 19 octobre 1812.
L'année 1813 voit la Prusse entrer en guerre aux côtés de la Russie et de l'Angleterre.
Napoléon tente de faire intervenir Marie-Louise auprès de la cour de Vienne.
Le 15 avril, il part pour l'Allemagne et Marie-Louise est chargée de la régence, un rôle représentatif pesant.
Le 23 janvier 1814, elle est nommée régente pour la seconde fois.
Le 25 janvier au matin, Napoléon fait ses adieux à son fils et à sa femme en pleurs ; ils ne se reverront jamais.
Le 29 mars 1814, l'impératrice quitte Paris face à l'avancée des Cosaques à Neuilly-sur-Seine.
Le lendemain, Paris se rend et la France voit ses frontières réduites à celles de la République.
Le périple de l'impératrice s'achève le soir du 2 avril à Blois
Au début, Marie-Louise décide de rejoindre Napoléon à Fontainebleau, mais elle est finalement persuadée de rester à Blois. Terrifiée à l'idée de subir le même sort que Marie-Antoinette, elle écrit à Napoléon qu'elle est malade, crachant du sang et demandant de l'aide.
Le 11 avril, Napoléon l'informe que les Alliés ont décidé de l'envoyer sur l'île d'Elbe et elle et son fils à Parme, bien qu'il aurait préféré qu'elle aille en Toscane pour pouvoir le rejoindre sur l'île d'Elbe.
Marie-Louise ne rejoint pas son mari en exil et rencontre son père à Rambouillet le 16 avril, où François reprend le rôle de tuteur.
Le 23 avril 1814, elle commence son voyage de retour en Autriche.
En juin 1814, François Ier lui accorde des vacances à Aix-les-Bains, où elle est accompagnée par Adam Albert de Neipperg, un général de confiance de son père, dont la mission est d'empêcher l'impératrice de rejoindre Napoléon.
Lors du voyage de retour à travers la Suisse, Marie-Louise développe des sentiments amoureux pour Neipperg et ils deviennent amants.
Le 31 mai 1815, elle est rassurée par un pacte entre l'Autriche, la Prusse et la Russie qui reconnaît le duché de Parme à elle et à son fils après la guerre, avec également la reconnaissance de l'Angleterre, de la France et de l'Espagne.
Moins d'un mois après, le 18 juin 1815, Napoléon subit une défaite définitive à la bataille de Waterloo.
Les duchés sont accordés à vie à Marie-Louise, mais elle n'a pas le droit d'emmener son fils, qui ne doit pas hériter du duché, lequel reviendra à l'héritier des Bourbon-Parme après sa mort.
La nouvelle duchesse se rend en Italie le 7 mars 1816, accompagnée de son fidèle et homme de confiance Neipperg.
Le 1er mai 1817, bien que les médecins français aient affirmé qu'elle ne pouvait plus avoir d'enfants, elle donne naissance à Albertine, qui reçoit le titre de comtesse de Montenuovo (une italianisation de Neuberg, similaire à Neipperg).
Le 8 août 1819, elle met au monde un fils, Guillaume Albert (Guglielmo Alberto ou Wilhelm Albrecht, selon la langue).
En 1822 et 1823, Marie-Louise a deux autres enfants, Matilde et Gustavo, qui meurent peu après leur naissance.
Marie-Louise ne peut pas reconnaître ses enfants illégitimes, qui ne peuvent donc pas résider au palais.
Cette situation lui cause de la douleur, car leur existence est connue à Parme et à Vienne, où son père s'est remarié pour la quatrième fois avec Caroline-Auguste de Bavière.
Le 5 mai 1821, Napoléon décède.
L'ex-impératrice n'est informée que le 19 juillet.
Devenue veuve, Marie-Louise légalise sa relation avec Neipperg en l'épousant le 8 août 1821 par un mariage morganatique, son mari étant de rang inférieur.
Les enfants de Marie-Louise emménagent alors dans une annexe du palais ducal. Huit ans après leur union, le 22 février 1829, Neipperg décède de problèmes cardiaques.
Marie-Louise est profondément affectée par la mort, mais Vienne lui interdit de montrer son deuil publiquement.
À vingt ans, le duc de Reichstadt est atteint de tuberculose, maladie qui le ronge jusqu'à son décès.
Son état s'aggrave nettement début juin 1832.
Marie-Louise n'est pas informée de l'état de santé de son fils, car Vienne préfère qu'elle reste à Parme, en raison de tensions politiques.
Sa disparition est profondément pleurée par sa mère, son grand-père et toute la cour autrichienne, qui nomme Wenzel Philipp von Mareschall ministre à Parme.
Le nouveau ministre critique rapidement la duchesse, qui protège ses sujets et refuse un régime répressif.
Von Mareschall, estimant le duché ingouvernable, demande son remplacement, qui a lieu fin 1832, au grand soulagement des Parmesans.
Son poste est alors confié à un noble lorrain, le comte Charles-René de Bombelles, un homme intègre, austère et dévot.
Six mois après son arrivée, le 17 février 1834, Marie-Louise et Bombelles se marient secrètement de manière morganatique.
Le 2 mars 1835, François II décède.
Le 9 décembre 1847, Marie-Louise, vieillie prématurément, souffre de violentes douleurs thoraciques, qui empirent le soir et sont accompagnées de frissons et de fièvre.
Le jour de sa mort, elle est parfaitement lucide ; vers midi, le 17 décembre 1847, après avoir été prise de vomissements répétés, elle s'endort paisiblement et ne se réveille plus.
Princesse Maria Anna de SAVOIE (1803-1884)
épouse de
Ferdinand I, Empereur d'AUTRICHE
Marie-Anne Caroline Pie de Savoie, princesse de Sardaigne, est née le 19 septembre 1803 à Rome et décédée le 4 mai 1884 à Vienne.
Épouse de l'empereur Ferdinand Ier d'Autriche, elle voit le jour au Palais Colonna, fille du roi Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne et de l'archiduchesse Marie-Thérèse d'Autriche-Este.
Malgré sa beauté et ses vertus, Marie-Anne ne trouve pas d'époux jusqu'à la trentaine.
Sur conseil de son ministre, le prince de Metternich, l'empereur d'Autriche choisit de marier son fils aîné, l'archiduc Ferdinand, presque quadragénaire.
Le 12 février 1831, elle épouse par procuration à Turin Ferdinand de Habsbourg-Lorraine, qui deviendra Ferdinand V de Hongrie et empereur d'Autriche le 2 mars 1835.
Le mariage est célébré en personne le 27 février à Vienne, mais le couple reste sans descendance.
Le 12 septembre 1836, Marie-Anne est couronnée reine de Bohême à Prague.
Lors de la révolution de 1848, elle soutient l'abdication de son mari en faveur de son neveu François-Joseph.
Après l'abdication, elle partage son temps entre Prague et Reichstadt.
Veuve, elle gagne la sympathie de « Sissi », son successeur.
Marie-Anne meurt le 4 mai 1884 et est inhumée aux côtés de son mari dans la crypte des Capucins à Vienne.
Maria Leopoldina,
Archiduchesse d'AUTRICHE
La vie éphémère de Marie Léopoldine, ou simplement Léopoldine, fut limitée à 29 ans.
Née le dimanche 22 janvier 1797 dans la résidence impériale de Vienne, la jeune Leopoldine Josepha Carolina – son nom complet – reçut une éducation basée sur les principes des Lumières de son grand-père, l'empereur Léopold II.
Ces principes stricts encadraient la vie d'une jeune fille grandissant entourée de six frères et sœurs, où elle ne restait pas toujours sagement assise dans sa chambre.
Leopoldine avait un caractère complexe : elle pouvait être à la fois vive et joyeuse, ou craintive et mélancolique.
Héritière de la force de volonté et de la ténacité de sa grand-mère Marie-Caroline de Naples, Léopoldine n'avait que dix ans quand sa mère biologique décéda à Vienne en avril 1807.
Elle eut la chance d'avoir une belle-mère cultivée et sensible en la personne de Marie-Ludovica d'Este.
La sœur de Léopoldine, Marie Louise, épousa en 1810 Napoléon Bonaparte, l'ennemi héréditaire des Habsbourg.
En 1811, elle donna naissance à Napoléon François-Joseph-Charles, roi de Rome et duc de Reichstadt.
Léopoldine, tante du jeune Napoléon, s'occupa de lui avec affection, préférant cela à l'exhibitionnisme des bals de cour extravagants.
Réagissant émotionnellement aux influences extérieures, elle adoptait un comportement froid et discipliné pour se protéger.
La vie de Léopoldine manquait de perspectives, et son père, François II, ne manquait pas de le souligner, plaisantant sur le fait qu'il voulait l'engager comme minéralogiste de la cour.
À 19 ans, presque trop âgée pour le marché matrimonial de l'époque, elle fut d'abord envisagée pour Frédéric-Auguste II, neveu du roi de Saxe, avant que Dom Pedro, prince héritier du Portugal et du Brésil, ne devienne un prétendant plus avantageux.
Malgré la réticence initiale de François Ier envers le mariage de Dom Pedro, en raison de son mode de vie jugé immoral et de son épilepsie, il céda finalement sous la pression.
Le fils du roi João VI du Portugal et du Brésil était connu pour son manque de discipline et de contrôle de soi, avec des accès de colère violents et des actes de sadisme envers les hommes et les animaux qui n'étaient pas rares.
Dom Pedro considérait que les femmes, des filles d'esclaves aux bourgeoises et aux dames de la cour, étaient à sa disposition.
Léopoldine ignorait tout cela, ce qui était probablement mieux pour elle, car elle devait de toute manière se conformer au choix de son père.
Le 13 mai 1817, elle fut unie par procuration à Dom Pedro. Il est tragique que Dom Pedro n'ait pas reconnu les vertus de sa femme ou qu'elles ne l'aient tout simplement pas intéressé.
La première rencontre entre eux fut marquée par des contrastes saisissants.
Bien qu'il se soit présenté comme un charmant cavalier auprès de l'archiduchesse, il cachait un tempérament irascible.
Léopoldine avait un effet calmant sur son impulsif mari, supportant pour lui le désordre économique de la cour sans se plaindre de l'absence de cérémonial.
Dom Pedro allait jusqu'à emmener Léopoldine avec lui lors de ses visites à sa maîtresse, une danseuse française.
Malgré cela, l'archiduchesse conservait son sang-froid, reflet de la rigueur avec laquelle la maîtrise de soi lui avait été enseignée.
Ses efforts constants pour se présenter comme un contrepoids calme et compréhensif face à l'irrationalité de Dom Pedro la poussaient presque à la crise de nerfs, bien qu'elle ne le montrait pas.
Entre 1817 et 1822, Léopoldine donna naissance à deux filles et un garçon.
Sa mort prématurée était étroitement liée aux infidélités de son mari. En 1822, à São Paulo, Dom Pedro rencontra Dona Domitilia, dont il tomba éperdument amoureux.
L'impératrice souffrait énormément de ces affronts, devenant de plus en plus mélancolique, sortant à cheval quotidiennement, lisant abondamment et visitant de vieux serviteurs.
En novembre 1826, un incident survint quand Dom Pedro tenta de forcer sa femme à apparaître publiquement avec la marquise, ce qu'elle refusa catégoriquement.
Dom Pedro en arriva alors à des actes de violence, laissant Léopoldine avec des contusions.
Cela entraîna une fausse couche le 1er décembre 1822, qui affecta profondément Léopoldine au point qu'elle décéda le 11 décembre 1826, après dix jours de forte fièvre et de souffrances intolérables.
Marie Clementine,
Archiduchesse d'AUTRICHE
Marie-Clémentine de Habsbourg-Lorraine, archiduchesse d'Autriche et ensuite princesse de Salerne (née le 1er mars 1798 à Vienne et décédée le 3 septembre 1881 à Chantilly), était la fille de François II, empereur romain germanique jusqu'en 1806, puis François Ier d'Autriche dès 1804, et de Marie-Thérèse de Bourbon-Naples.
Parmi ses frères et sœurs, on compte Marie-Louise, impératrice des Français, et Marie-Léopoldine, impératrice du Brésil.
Elle était ainsi la tante des empereurs Pierre II du Brésil et François-Joseph d'Autriche, de la reine Marie II de Portugal et du duc de Reichstadt.
Le duc d'Aumale fut son gendre, et c'est chez lui qu'elle termina sa vie en 1881.
Mariée avec une dispense papale à son oncle Léopold-Michel de Bourbon des Deux-Siciles, prince de Salerne (1790-1851), les conséquences de la consanguinité étaient à l'époque méconnues. De leur union sont issus :
- une fille mort-née en 1819 ;
- Marie-Caroline-Auguste (1822-1869), qui épousa en 1844 son cousin Henri d'Orléans, duc d'Aumale (1822-1897) ;
- Louis-Charles, né et décédé en 1824 ;
- une autre fille mort-née en 1829.
Après le décès du prince de Salerne en 1851, Marie-Clémentine quitte Naples pour rejoindre sa fille et son gendre en exil à Twickenham, près de Londres.
À la perte de sa fille en 1869, elle reste aux côtés de son gendre et s'installe en France avec lui après 1871.
Le duc d'Aumale l'accueille dans la « maison de Nonette », une de ses propriétés située dans le parc de Chantilly.
Elle y décède le 3 septembre 1881, à l'âge de 83 ans.
Initialement inhumée dans la basilique Santa Chiara de Naples, sépulture des rois des Deux-Siciles, ses restes reposent maintenant dans la chapelle royale de Dreux, lieu de sépulture de la famille d'Orléans.
Marie Caroline,
Archiduchesse d'AUTRICHE
Marie Caroline Ferdinande Theresia Josephine Demetria de Habsbourg-Lorraine (née à Vienne le 8 avril 1801 et décédée à Pillnitz le 22 mai 1832), était princesse impériale, archiduchesse d'Autriche, ainsi que princesse royale de Hongrie et de Bohême.
Fille de François Ier d'Autriche et de Marie-Thérèse de Bourbon-Siciles, elle était donc petite-fille de Ferdinand Ier des Deux-Siciles et de Marie-Caroline d'Autriche par sa mère, et de Léopold II du Saint-Empire et de Marie-Louise d'Espagne par son père.
Il est intéressant de noter que ses parents étaient doublement cousins germains, leurs propres parents étant frères et sœurs.
Caroline de Habsbourg-Lorraine a épousé Frédéric-Auguste II de Saxe le 7 octobre 1819.
Leur mariage n'a pas donné d'enfants.
Elle est décédée d'une crise d'épilepsie en 1832.
Son époux s'est remarié l'année suivante avec Marie de Bavière, la fille de Maximilien Ier de Bavière et de Caroline de Bade.
Elle n'a jamais été reine de Saxe, car son époux, Frédéric-Auguste II de Saxe, n'a accédé au trône qu'en 1836.
Elle repose à la Cathédrale de la Sainte-Trinité de Dresde.
Princesse Sophie de BAVIERE
épouse de
l'archiduc François-Charles de Habsbourg
Frédérique Sophie Dorothée Wilhelmine de Wittelsbach naît le 27 janvier 1805 à Munich.
Princesse de Bavière par son père, Maximilien Ier Joseph de Bavière, elle est issue d'une large fratrie résultant des deux unions de son père.
Sa mère, Caroline de Bade, seconde épouse du roi, a donné naissance à sept enfants, majoritairement des filles.
Caroline prend l'éducation de ses filles très au sérieux, les préparant rigoureusement à leur futur rôle de souveraines, avec un fort sens du devoir.
Sophie mène une existence paisible, en attente d'un mariage favorable, au sein d'une famille unie.
Elle apprend le français, langue importante en raison des liens étroits entre la Bavière et Napoléon.
En 1814, le Congrès de Vienne décide du sort de Sophie sans la consulter : elle épousera l'archiduc François-Charles, fils cadet de l'empereur François Ier d'Autriche.
Mariés le 4 novembre 1824, leur union est malheureuse, Sophie étant déçue par son mari.
Néanmoins, ce mariage représente une chance pour elle d'accéder à la prestigieuse maison de Habsbourg-Lorraine et de se rapprocher du trône impérial.
Bien que François-Charles soit le second fils, il est considéré comme l'héritier probable du trône, son frère étant jugé inapte.
En attendant une éventuelle ascension politique, Sophie doit remplir son devoir de donner des héritiers.
Après six ans et plusieurs fausses couches, le couple accueille enfin son premier enfant, un moment difficile pour Sophie.
En 1830, un événement heureux se produit enfin : la naissance d'un garçon ! Il est nommé François Joseph Charles et est destiné à devenir Empereur d'Autriche.
Deux ans plus tard, en 1832, un second fils, Ferdinand Maximilien Joseph Marie, voit le jour ; il sera couronné roi du Mexique. L'archiduchesse, consciente de l'avenir prometteur de ses fils, se consacre à leur éducation pour en faire de grands dirigeants.
À la cour d'Autriche, la jeune archiduchesse Sophie est chaleureusement accueillie par l'empereur François Ier, car elle est la demi-sœur de sa quatrième épouse, Caroline-Augusta.
Bien que les deux sœurs ne soient pas particulièrement proches, elles s'entendent bien.
L'intelligence et la forte personnalité de Sophie font forte impression et elle acquiert rapidement une position centrale à la cour de Vienne, bien qu'elle soit théoriquement la troisième dame du royaume en tant qu'épouse du second héritier de l'Empereur.
Lorsque l'empereur François Ier décède en 1835, c'est son fils aîné qui lui succède, allant à l'encontre des souhaits du défunt qui préférait que son second fils, l'époux de Sophie, prenne le pouvoir.
L'archiduchesse conserve néanmoins sa position centrale.
Maria-Anne de Sardaigne, épouse du nouvel empereur Ferdinand Ier, lui cède également la place principale.
La position privilégiée de l'archiduchesse Sophie de Bavière est problématique pour le chancelier Metternich, au pouvoir depuis 1810, en raison de ses grandes ambitions.
C'est lui qui insiste pour que Ferdinand monte sur le trône afin d'éloigner Sophie du pouvoir.
La révolution provoque une grande inquiétude au sein de l'autorité impériale.
Les révolutionnaires réclament des libertés politiques et des droits démocratiques.
L'exil de Metternich illustre la menace sérieuse que représente cette révolte.
Incapable d'apaiser la situation, l'empereur Ferdinand Ier ne maîtrise pas l'art de gouverner.
Sophie, avec l'aide de sa demi-sœur et de l'impératrice Marie-Anne, décide qu'une action est nécessaire.
Ensemble, elles persuadent Ferdinand Ier d'abdiquer, ce qu'il fait. Cet événement est connu sous le nom de "Complot des Dames".
Par la suite, Sophie persuade son époux d'abdiquer le trône impérial en faveur de leur fils, le jeune François-Joseph, qui n'a que 18 ans.
Le 2 décembre 1848, François-Joseph assume le rôle d'empereur,
conscient de l'énorme responsabilité qui lui échoit.
La révolution autrichienne est un échec.
Le jeune empereur s'appuie fortement sur sa mère Sophie pour gouverner, ainsi que sur le prince Felix zu Schwarzenberg qui a joué un rôle clé dans son accession au trône.
Ensemble, ils consolident le pouvoir des Habsbourg avec une détermination fortement liée à Sophie.
Lorsqu'il est temps de trouver une épouse pour son fils empereur, Sophie examine minutieusement les prétendantes européennes.
Elle se tourne d'abord vers la Prusse, sans succès.
Elle considère ensuite les filles de sa sœur Ludovica, mariée au duc de Bavière.
Son attention se porte immédiatement sur l'aînée, Hélène en Bavière, une jeune femme gracieuse et accomplie, la belle-fille idéale.
Lorsque Hélène et François-Joseph se rencontrent, l'empereur ne s'intéresse pas à sa promise mais à sa jeune sœur de 15 ans, Elisabeth Wittelsbach, surnommée “Sissi”.
En dépit des objections de Sophie, il est épris et en 1854, leur mariage est célébré à Vienne.
Cependant, Elisabeth peine à s'adapter à la rigueur de la cour viennoise.
Les tensions avec l’archiduchesse Sophie sont vives, car elles sont diamétralement opposées.
Dans les années 1860, l’Autriche et Sophie font face à des guerres qui érodent leur influence.
En 1861, ils perdent le territoire du nord de l'Italie.
En 1866, l’Autriche est vaincue par la Prusse et exclue de l'alliance germanique.
En 1867, Maximilien, devenu roi du Mexique, est exécuté à Queretaro suite à un procès inéquitable et une révolte menée par Benito Juarez.
Sophie, anéantie, tient Napoléon III pour responsable de cette tragédie, au point de refuser de le rencontrer lorsqu'il vient présenter ses condoléances.
Le 28 mai 1872, Sophie, atteinte d'une pneumonie et âgée de 67 ans, s'est éteinte à Vienne, sa belle-fille Sissi restant à son chevet jusqu'à la fin.
Malgré leurs nombreux désaccords, elles étaient finalement deux femmes, deux mères en deuil, de forte volonté, désirant le meilleur pour leurs enfants et pour l'Autriche.
L'Archiduchesse Sophie de Bavière est souvent mal comprise dans l'histoire.
Perçue comme la belle-mère malveillante de Sissi, elle était en réalité une femme d'honneur qui a toujours mis son devoir avant tout.
Elle a réussi à préserver l'Empire autrichien et à placer son fils sur le trône grâce à son ambition et sa détermination.
Marie Anne,
Archiduchesse d'AUTRICHE
Marie-Anne-Françoise-Thérèse-Josèphe-Médarde d'Autriche, née à Vienne le 8 juin 1804 et décédée à Baden, près de Vienne, le 28 décembre 1858, fut une archiduchesse d'Autriche.
Fille de l'empereur François II du Saint-Empire et de Marie-Thérèse de Bourbon-Naples, sa deuxième épouse.
Née au palais impérial de Hofburg à Vienne, Marie-Anne a reçu le titre d'archiduchesse d'Autriche en tant que fille de l'empereur des Romains.
Dixième enfant de ses parents, elle a perdu sa mère, Marie-Thérèse, qui est décédée en donnant naissance à sa sœur Amalie en 1807.
Marie-Anne, semblable à son frère aîné Ferdinand, aurait été mentalement handicapée et avait un visage déformé.
Son père lui a conféré le titre d'abbesse d'un chapitre de dames nobles pour lui assurer une position.
Elle a d'abord vécu au château de Schönbrunn, puis fut transférée en 1835, à l'âge de 31 ans, au château de Hetzendorf, où elle vécut jusqu'à sa mort le 28 décembre 1858.
Son lieu de repos final est la crypte des Capucins, plus précisément dans la crypte Ferdinand.
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